Algérie

Djellab Abdellah (Comédien au théâtre régional de Sidi Bel Abbès)


« Notre but est de stimuler la création théâtrale » En pénétrant l?univers du 4ème art, en 1984, Djellab Abdellah n?aspirait guère à une carrière de comédien professionnel, confie-t-il. À cette époque-là, il contribue à la création de plusieurs troupes de théâtre amateur dont les spectacles allaient susciter bien des vocations chez les plus jeunes. Vingt ans après, il décroche le meilleur prix d?interprétation masculine dans « En attendant Godot », lors du festival national de théâtre professionnel, à Alger.  D?où vous vient cet intérêt et cette passion du 4ème art ?  Depuis que j?étais jeune. Au début des années 80 j?interprétais des sketchs dans les colonies de vacances en tant qu?animateur culturel. C?est avec la troupe El Moujahid, présidée à l?époque par Ali Zerhouni, que j?ai plongé réellement et pour toujours (Rires) dans l?univers du 4ème art. Les premiers spectacles auquels j?ai participé sont Essendouk El Meghlouk (le coffre fermé) de Chouat Mohamed. Par la suite, j?ai eu l?occasion de suivre une formation au sein de l?association El Ishra de Mostaganem sous la direction de Benalem H?mida, Medah, Bourekba et Djamel Bensaber. C?était en 1985. C?est là où j?ai l?immense privilège d?assister à la lecture du texte El Djouad de feu Alloula.  Cela vous a donné sûrement envie de poursuivre une carrière, certes pleines d?embûches mais très enrichissante sur le plan artistique?.  Absolument. C?est en intégrant l?association El Kalima, créée par Chouat, que j?ai commencé à prendre goût à l?art théâtral. D?ailleurs, c?est avec El Kalima que j?ai eu l?occasion de participer à plusieurs festivals, notamment le festival du théâtre amateur. Je me rappelle que durant presque cinq ans on a eu beaucoup de problèmes, mais cela ne nous a pas empêché de monter des spectacles, entre autres Meksour El Djenhine, El Ouada et surtout Essarkha. Quelques années plus tard, c?est une nouvelle expérience que je réalise avec Lahbib Medjahri, Mohamed Addar et Hammoumi dans Malhamet Echahid Boumlik, le prisonnier 7046. C?est à partir de là que les choses se sont accélérées pour moi.  Il y?a quelques semaines, le jury du festival de théâtre professionnel vous a décerné le prix de la meilleure interprétation masculine?  Quand j?ai foulé les planches du théâtre national (TNA) Mahieddine Bachtarzi, j?ai été traversé par un sentiment étrange. Je considère que cette distinction est le résultat d?un travail laborieux et collectif mené par Azzedine Abbar. Le challenge pour moi consistait à négocier le passage d?un rôle plutôt burlesque dans un spectacle très rythmé (La poudre d?intelligence, ndlr) vers celui de Vladimir dans En attendant Godot, un spectacle statique où le corps est néanmoins constamment sollicité. C?était un véritable challenge.
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