Djelfa : Zone de contrebande
El Watan, pour rappel, s'était fixé sur Messaâd, à 73 km de Djelfa, et ce dans le cadre du programme tracé par le groupement de wilaya, soucieux de faire connaître ses structures tant en situation assise qu'en mouvement. Et c'est sous un soleil de plomb que nous nous sommes rendus à la compagnie du même lieu, commandée par le capitaine Bouhafs Abdelli, pour y passer une journée successivement dans 3 brigades (Messaâd, Aïn El Bel et Moujbara) sur les 11 qui existent. Connue pour son désert immense et ses chaînes montagneuses au nom célèbre de Boukhil, cette région, qui a longtemps servi de zone de repli pour les terroristes, constitue aussi un espace propice à l'acheminement de produits prohibés provenant de la contrebande. Une journée n'aura, donc, pas été suffisante pour constater, en direct, l'appréhension de cas majeurs, car le temps que passent les gendarmes dans le traitement de l'information, l'observation, la filature' est beaucoup plus important. Le capitaine nous a appris que trois missions sont assignées à la gendarmerie : judiciaire, administrative et militaire. Au même moment, tombe un pli du procureur dans lequel il ordonne une réquisition dans une affaire de contrariété au téléphone. Plus tard, au début de notre périple effectué autour de l'axe reliant les 3 brigades citées, un usager de la route, en famille, au bord de la route qui en panne sèche, a été assisté par les gendarmes.Le temps passé au niveau du point de contrôle fixe sur la RN 1 entre Djelfa et Laghouat s'est soldé par un nombre incalculable de verbalisations d'automobilistes en infraction au code de la route. Le chien policier qui nous accompagnait, dressé à la détection de la drogue, n'a, cette fois-ci, rien reniflé. Le long de cette route, un entrepreneur en travaux publics a été sommé d'assurer sur le champ la signalisation pour travaux en cours. Aux abords de la route menant vers Moujbara, la brigade, après avoir constaté des dégâts sur la ligne téléphonique en fibre optique, causés par l'érosion qui a déterré l'installation, a aussitôt avisé qui de droit. C'est dire que ce corps, chargé du maintien de l'ordre et de l'exécution des lois, ne rate presque rien. Et ce qu'on a pu relever lors de cette courte journée n'est qu'un échantillon d'une charge nettement plus lourde, car, selon le capitaine B. A., 80% du réseau routier national sont couverts par ce corps présent également sur près de 95% du territoire national.
Posté Le : 17/08/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Abdelkader Zighem
Source : www.elwatan.com