Djelfa Les adultes retournent à l'école

L'Algérie est l'un des pays où le taux d'analphabétisme est des plus élevés. La stratégie nationale de lutte contre ce fléau entre dans le cadre de la décennie des Nations unies où elle est prise en charge par l'Unesco depuis 2003. Elle vise à développer une conscience globale et un objectif fixé, à savoir «l'éducation pour tous». Cette opération touche 26 wilayas dépassant le taux de 40%. Les plus touchées sont Médéa, Tissemsilt, Aïn Defla, Djelfa, Tamanrasset, Khenchela, Tiaret, Illizi et Relizane. L'objectif de cette stratégie est de réduire de 50% le taux d'analphabétisme d'ici 2016. Beaucoup de moyens financiers et humains ont été déployés pour la réussite de cette démarche qui bute pourtant sur quelques difficultés telles que l'absence de motivation et de conviction chez les analphabètes. Une large campagne de sensibilisation doit être entreprise, non pas seulement par le gouvernement, mais aussi et surtout par les associations et les mosquées. La période coloniale a accentué ce phénomène en privant les Algériens du savoir. A l'indépendance, le taux a grimpé jusqu'à 85%. En 2007, l'Algérie comptait 6.400.000 analphabètes, soit 21,39% de la population. Les femmes sont les plus touchées par ce fléau. Le ministère de l'Education nationale, qui a créé un office national de lutte contre l'analphabétisme et des annexes dans plusieurs wilayates, s'applique à organiser au niveau de chaque région des stages spécifiques de formation au profit des enseignants contractuels. C'est dans ce cadre que l'annexe régionale de l'office à Djelfa a organisé un stage d'une durée de trois jours au lycée Benlahrèche Saïd (du 06 au 08 janvier) et qui coïncide avec la Journée arabe de lutte contre l'analphabétisme (08 janvier). Les 160 participants de ce premier stage ont suivi des exposés sur les méthodes d'enseignement des adultes, la gestion et l'organisation pédagogique et la conduite à tenir face à cette frange de la société. 680 autres encadreurs seront également concernés par cinq autres sessions dans les prochains jours. L'annexe régionale de Djelfa encadre actuellement 20.872 apprenants (dont 10.097 femmes), répartis en trois niveaux d'instruction. La tranche d'âge 25-34 ans est la plus importante. Elle est suivie de celle des 35-44 ans. La plus faible catégorie demeure celle des moins de 15 ans.