Algérie

Djelfa Le casse-tête des bidonvilles


Les bidonvilles et surtout les habitats précaires poussent comme des champignons dans la wilaya de Djelfa. Les derniers recensements font état de 11.147 habitats précaires situés surtout dans les grandes villes (Djelfa, Hassi Bahbah, Messaad et Aïn Oussera). La wilaya a bénéficié en 2007 d'un programme de construction de 2.000 logements de recasement pour éradiquer ce type d'habitation. Après les précédents recasements, plusieurs bénéficiaires ont vendu leurs nouveaux logements et retournèrent dans les bidonvilles y habiter mais aussi et surtout pour se porter encore candidat pour un autre logement, et cette fois-ci, au nom... d'un autre membre de la famille ! Cette astuce n'a pas échappé aux responsables qui ont décidé de créer un fichier spécial pour débusquer ces gens malhonnêtes et qui ne font en réalisé que du «bizness» et n'ont aucunement besoin d'habitation. Ils le font sur le dos des gens qui en ont vraiment besoin. L'exode rural pendant la grande période d'insécurité dans la campagne a amplifié le phénomène des bidonvilles et plusieurs cités avec des habitations illicites ont vu le jour en un temps record. La construction se fait surtout pendant la nuit et avec des matériaux très simples et peu coûteux. Des pierres et du toub (de la terre rouge) pour construire les murs et un assemblage de tôle et de ferraille pour la toiture et ont ainsi une habitation construite en une nuit ! Le danger du froid et des maladies guettent quotidiennement les habitants de ces lieux. Malgré cela, ils préfèrent vivre dans des conditions lamentables et ne pas retourner dans la campagne où ils ont laissé une habitation convenable, une terre à cultiver et un élevage qu'ils ont délaissé. La plupart de ces gens sont analphabètes et ne trouvent pas de travail. Cette situation accentue le taux de chômage et entraîne une délinquance très forte et très nuisible pour la population. Malgré les mises en garde et les directives du wali, les responsables du secteur de l'Habitat (DUCH et DLEP), les brigades de police et les élus locaux n'ont rien pu faire pour stopper la multiplication des bidonvilles et des constructions illicites.


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