Les bidonvilles et autres habitations précaires poussent comme des champignons dans la wilaya de Djelfa. Le dernier recensement fait état de 11.147 habitations précaires situées surtout dans les grandes villes (Djelfa, Hassi Bahbah, Messaâd, et Aïn Oussera).
La wilaya a bénéficié en 2007 d'un programme de 2 000 logements de recasement pour éradiquer ce type d'habitations. 700 familles ont été recasées en 2 012 à la cité Bahara et leurs habitations ont été détruites à la cité Fosha. Le wali, au cours de plusieurs rencontres avec les chefs de daïra et les maires, a promis de lutter inlassablement contre l'implantation de ces habitations illégales. Après les précédents recasements, plusieurs bénéficiaires ont vendu leurs nouveaux logements et sont retournés dans les bidonvilles, pour se porter candidats une seconde fois, mais cette fois-ci au nom d'un autre membre de la famille. Cette magouille n'a pas échappé aux responsables qui ont décidé de créer un fichier écrit pour débusquer ces gens malhonnêtes qui ne font en réalité, que du «buisness» et qui n'ont aucunement besoin de logements. Les associations de quartier doivent aider les responsables à mieux gérer cet épineux dossier. A titre d'exemple, on note une augmentation sensible des habitations précaires dans la ville de Djelfa. Les cas les plus frappants sont les cités Fosha (80 habitats précaires), Ouled Nacer (220), Bensaïd (18), Benghzal (36), Moutachaïba (32) et Aïssa Kaïd (15). L'exode rural pendant la grande période d'insécurité dans les campagnes a amplifié le phénomène des bidonvilles. Des cités et des habitations illicites ont vu le jour, en un temps record. Les constructions se font surtout pendant la nuit, avec des matériaux simples et peu coûteux. Des pierres et du toub (terre rouge) pour la construction et un assemblage de tôles et de ferrailles pour la toiture et on a une «habitation » construite en une nuit. Le danger des maladies guette quotidiennement ces gens qui préfèrent vivre dans des villes, dans des conditions lamentables et ne pas retourner dans la campagne, où ils ont laissé une habitation convenable, des terres à cultiver et un élevage qu'ils ont complètement délaissés. Cette situation accentue le chômage et entraîne une délinquance très nuisible pour la population. Malgré les mises en garde et les directives du wali, les efforts des responsables du secteur de l'habitat, les brigades de la police et les élus locaux sont restés vains pour stopper ce phénomène. Pourquoi avoir laissé pourrir la situation et être maintenant dans l'embarras ' Que va-t-on faire de gens qui habitent dans ces lieux depuis des années ' Faut-il les recaser dans des logements et cela sur le dos des gens qui ont déposé légalement des dossiers et qui attendent depuis des années ' Dans un autre registre, des statistiques font état de 23 000 logements inoccupés à travers la wilaya. 60% des locataires de l'OPGI ne payent pas leur loyer et 40 000 dossiers de demandes de logements sont actuellement à l'étude au niveau de la daïra.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 30/12/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Bekai Bensaid
Source : www.lesoirdalgerie.com