Algérie


Un gala tourne à l?émeute L?entreprise privée Souikat pour l?organisation des manifestations culturelles, économiques et scientifiques aura raté sa première sortie artistique en organisant lundi soir le gala du chanteur cheb Azzedine qui a eu lieu dans la salle des fêtes de la Maison de la culture Ibn Rochd louée pour la circonstance par les organisateurs. Le prix du billet d?entrée à 500 DA est à l?origine des actes de violence qui se sont produits vers 22 h, soit dès le début de la soirée. Des centaines de jeunes chômeurs venus des quartiers périphériques de la ville ont tenté de pénétrer de force dans la salle de spectacle alors que d?autres avaient trouvé l?astuce en imprimant des tickets vendus trois jours avant ! Fous de rage, ceux qui n?avaient pas les moyens de se payer leur première soirée raï donnée par un artiste connu ont pris d?assaut la Maison de la culture en défonçant les portes et en brisant les vitres à l?aide de gros cailloux. L?intervention musclée des services de sécurité transformera la colère en émeutes. Un policier sera sérieusement blessé à la jambe et plusieurs arrestations seront effectuées. La plupart des jeunes arrêtés sont des mineurs. Cheb Azzedine chantera jusqu?à minuit sous haute surveillance dans une salle à moitié vide. Le prix du ticket d?entrée n?était pas à la portée de tous. Par ailleurs, dans la journée d?hier, un vieil homme qui traversait la route au niveau du quartier périphérique Ouled Oubeid Allah situé au sud de la ville de Djelfa a été percuté de plein fouet par un véhicule de marque Renault Mégane conduit par le procureur de la République de la daïra de Messaâd qui se rendait à Djelfa. La malheureuse victime décédera pendant son transfert à l?hôpital. L?auteur de l?accident a été entendu par les services de la Gendarmerie nationale. Il faut, par ailleurs signaler qu?il ne s?agit pas du premier accident sur cet axe routier. Les habitants dudit quartier avaient déjà manifesté leur colère après le décès d?autres victimes. Il y a quelques jours, les habitants du quartier El Wiam, situé dans la nouvelle-ville, ont exprimé leur colère en barrant la route à l?aide de pneus incendiés après le décès d?une petite fille fauchée par un véhicule léger. Dans les deux cas, les habitants n?ont cessé de réclamer l?installation de ralentisseurs.


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