Mon objectif était de restaurer une facette de notre Mémoire. Et c’est le récit de sa légende qui fut le déclic, m’entraînant à chercher son rapport avec ces curieuses pierres aux formes et dispositions différentes. Car on raconte qu’à cet endroit précis, des humains furent trouvés pétrifiés en position assise. Or ce dernier indice porte l’empreinte des anciennes pratiques funéraires, d’ensevelissement, durant la longue période antéislamique. D’autant plus qu’il est apparent que ce sont des hommes, d’un autre âge, qui ont taillé et monté ces pierres rappelant des sépultures du Néolithique.
Pour le cas de Djebel Robba, exceptionnellement, ce dernier a perdu cette relation qui le liait à son passé, et rappeler son existence millénaire ainsi que son statut spirituel symbolique, aussi ancien soit-il. Les colons et les archéologues français, bien qu’instruits de sa valeur archéologique, et relayés par les chasseurs de trésors, furent les fossoyeurs de cette structure funéraire ne servant pas les intérêts des premiers, mais autant accablée par l’ignorance des seconds. Contraint à sa banalisation, sa légende confina son archéologie dans une zone d’ombre. Aussi, l’intérêt, éventuel, qui doit lui être porté s’inscrit dans la préservation du patrimoine archéologique de la wilaya de Sidi Bel-Abbès, si pauvre en vestiges millénaires déclarés.
Posté Le : 22/02/2022
Posté par : patrimoinealgerie
Ecrit par : SID-AHMED HAMDAD
Source : liberte-algerie.com