Le ministère français des Affaires étrangères français a actualisé le 18
août son « travel warning » ou « conseil aux
voyageurs » à la suite des derniers attentats en Algérie. En liaison avec la
situation au Sahel, le grand Sud, Djanet, Tamanrasset,
est à éviter totalement, indique la note. Au nord, il existe un « risque
terroriste élevé ». La note semble viser en particulier la région de la Kabylie car elle souligne
que dans les grandes villes le risque terroriste est « contenu » par le
dispositif sécuritaire mis en place.
La mise à jour publié sur le site
du Quai d'Orsay évoque les menaces « actuelles » dans la zone sahélienne et
recommande aux Français résidents en Algérie ou de passage « d'éviter tout
déplacement dans les régions de Djanet et de
Tamanrasset, même dans le cadre de circuits organisés par des agences agréées ».
Le texte qui rappelle l'enlèvement, le 2 février dernier, d'une touriste
italienne « souligne la réalité du risque d'enlèvement dans ces régions
frontalières du Sahel ». Le texte note que l'enlèvement de « 7 étrangers dont 5
Français au Niger, au sud de l'Algérie, avait déjà démontré la volonté des
groupes terroristes de perpétrer ce type de crimes » et cette « volonté reste
plus forte que jamais ». Mais les recommandations ne portent pas que sur le Sud.
Dans le nord de l'Algérie, souligne la note, « le risque terroriste reste élevé
». L'attentat suicide contre le commissariat de Tizi Ouzou (31 blessés) le 14 août dernier et « le double
attentat suicide » contre le commissariat de Bordj Menaïel
sont cités comme preuves. «Les forces de sécurité sont les premières visées, mais
il ne fait aucun doute que des étrangers figurent aussi parmi les cibles
susceptibles d'intéresser les groupes armés », indique le travel
warning du Quai d'Orsay qui souligne « l'impératif pour tout ressortissant
étranger de respecter strictement les règles de sécurité et les consignes
particulières données par les autorités algériennes pour tout déplacement hors
des grandes villes ». La note relève qu'en raison de la situation en Libye, «
les autorités algériennes ont renforcé les contrôles aux frontières libyenne et
tunisienne suite aux incidents qui se sont produits en mai 2011. Les
ressortissants étrangers y ont ainsi été pris en charge avec une grande
efficacité ».
Mouvements urbains et tremblements de terre
Les autorités algériennes se montrent vigilantes afin d'éviter que les
troubles en Libye n'atteignent le territoire algérien, ce qui peut induire «
des contrôles supplémentaires dans ces régions, auxquels il convient bien
évidemment de se plier ». Sur un autre registre, la note relève que des «
mouvements urbains importants » peuvent se produire dans les grandes villes. «
Les principales villes algériennes ont ainsi connu des émeutes violentes entre
le 5 et le 10 janvier 2011. Une certaine effervescence persiste sur le front
social un peu partout dans le pays, notamment à Alger ».
Les ressortissants français sont appelés en « cas de désordre urbain » à
adopter un « comportement aussi peu ostentatoire que possible, de se tenir
informé de la situation, d'éviter les quartiers agités et, en cas de nécessité
absolue, d'entourer ses déplacements dans ces quartiers de mesures de
précaution et d'une attitude de vigilance ».
La note relève néanmoins que dans les grandes villes algériennes le «
risque terroriste est contenu par le dispositif sécuritaire déployé, mais il
reste nécessaire de se garder également des risques de délinquance ». Le travel warning rappelle que l'Algérie est un pays à forte
activité sismique et qu'il « est utile de se familiariser avec les consignes en
cas de tremblement de terre ».
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Posté Le : 20/08/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salem Ferdi
Source : www.lequotidien-oran.com