Le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès a estimé, jeudi à Alger, que le problème du cancer est devenu, pour certains, «un fonds de commerce». M. Ould Abbès a indiqué, lors d'une rencontre avec les directeurs de santé des wilayas, que les malades souffrent du cancer depuis des années, relevant un déficit en matière de structures et d'équipements.
Le ministre a souligné que le cancer est désormais «exploité» par certains opérateurs comme fonds de commerce, précisant que l'Etat a pris en charge, durant les dernières années, le problème du cancer à travers la création de nouveaux centres et le lancement de certains projets qui sont en cours de réalisation. M. Ould Abbès a durci le ton à l'encontre des directeurs de santé accusant un retard dans la réalisation de certains centres anticancéreux à l'instar des centres de Batna dont l'ouverture était prévue pour le premier trimestre 2012.
Les moyens financiers nécessaires à la réalisation des centres anticancéreux de Oued Souf et Bechar, à l'approvisionnement des centres de Sétif et Constantine en équipements de radiothérapie, ont été mobilisés, a affirmé le ministre. Il a, par ailleurs réitéré l'engagement de l'Etat à construire des centres anticancéreux dans toutes les wilayas, à fournir les médicaments gratuitement et à acquérir les équipements de radiothérapie afin d'assurer une prise en charge de tous les patients pour les prochaines années. S'agissant des ruptures et manques enregistrés dans le marché des médicaments, le ministre a imputé cette situation à certains importateurs qui n'ont «pas honoré leurs engagements» en n'important que 20 % des programmes arrêtés. Afin de remédier à ce problème, le ministère est amené, en cas de necessité, à utiliser le budget consacré par l'Etat à cet effet, à l'importation de médicaments par le biais des pharmacies centrales des hopitaux, a-t-il-dit.
M. Ould Abbès a accordé à ces importateurs un délai jusqu'au 20 avril 2012 pour importer les médicaments inscrits dans les programmes, sinon, a-t-il dit, le ministère procédera au retrait de leurs agréments.
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Posté Le : 11/12/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mehdi F
Source : www.lefinancier-dz.com