Algérie

Djamel Ould Abbès : Fabrication de vaccins en Algérie dès l'année prochaine



Djamel Ould Abbès : Fabrication de vaccins en Algérie dès l'année prochaine
Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé, de la Population et la Réforme hospitalière, a averti, hier, les travailleurs de la santé qu'aucune grève n'est tolérée après avoir, selon lui, répondu et réglé l'essentiel des revendications, à l'exemple du statut particulier et du régime indemnitaire. «Le règlement sera appliqué rigoureusement contre ceux qui se lancent dans des grèves qui mettront le malade en difficultés. Je suis surpris de lire dans les journaux qu'il n'y a pas de dialogue entre nous et les syndicats. Nous avons établi un agenda dans lequel a été indiqué que les négociations s'arrêteront le 15 septembre pour qu'ils reprennent le 6 octobre prochain. Donc, le dialogue existe toujours et les négociations reprennent le 6 du mois prochain», a précisé le ministre. Celui-ci ajoutera qu'il vient d'être destinataire d'une correspondance dans laquelle il est indiqué que les travailleurs de la santé vont bientôt recevoir un rétroactif de leur nouveau salaire. Soit, pour beaucoup un passif de 1 million DA. Evoquant sa visite de travail effectuée récemment aux Etats-Unis où il a participé à un colloque international sur les maladies non transmissibles, organisé par l'assemblée générale des Nations unies, les 19 et 20 septembre derniers, à New York, il expliquera qu'il a présenté le programme algérien sur les maladies transmissibles. Il a également proposé aux participants la création d'un fonds international pour combattre le cancer et le diabète chez l'enfant.
Cette visite a été fructueuse dès lors qu'a été installée officiellement, à Washington, la commission mixte algéro-américaine qui engage quatre institutions algériennes (Santé, Travail, Industrie et Recherche scientifique) et les laboratoires américains spécialisés dans la recherche et la fabrication des médicaments (Noivatis, gSK, Lili et Gabson). Ould Abbès a indiqué à ce sujet que l'Algérie passera de consommatrice à productrice de médicaments. Elle est également choisie pour être le quatrième pays au monde où il existe un pôle de biotechnologie. Selon le ministre, une assiette de terrain a été déjà dégagée à Sidi Abdellah pour lancer dès l'année prochaine un hôpital de recherche scientifique et une annexe à Constantine. Concernant le manque de vaccins dans les hôpitaux et les policliniques, le ministre précise qu'il ne s'agit nullement d'un manque de vaccins, mais d'un dysfonctionnement dans la distribution. «L'Algérie a importé, cette année, du vaccin pour un montant de 26 millions de dollars. C'est la distribution qui fait défaut. Nous avons décidé que le vaccin se fasse deux jours par semaine afin de ne pas gaspiller ce précieux médicament, car il est inconcevable d'ouvrir une boite qui contient 40 vaccins et n'en consommer que trois ou dix et le reste est périmé».
Devant l'incapacité de l'Institut Pasteur à produire les vaccins à la demande du marché algérien qui devient de plus en plus important, le premier responsable de la santé annonce que des laboratoires américains ont manifesté leur souhait d'investir en Algérie pour fabriquer des vaccins. Ce partenariat a pour objectif de couvrir le besoin national et procédera par la suite à l'exportation vers les pays africains. «Je suis très ravi que dès la fin de l'année prochaine, l'Algérie n'importera plus de vaccins. Elle en exportera plutôt», lance Ould Abbès. «La différence, c'est que l'Amérique a donné tous les moyens aux chercheurs pour réussir. Nous, on a rien donné. Mais aujourd'hui, il y a une volonté de dynamiser le secteur de la recherche scientifique qui vient d'avoir, pour la première fois, un budget de 100 milliards», argumente le ministre.


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