Portrait - Djamel Laroussi est connu pour avoir plus d'une corde à son arc.Il est chanteur, instrumentiste, auteur et compositeur. Il produit une musique patchwork, multiculturelle, aux influences diverses. Cela lui vaut en conséquence une popularité, voire une grande renommée avérée aussi bien en Algérie qu'à l'étranger.
Son univers musical est éclectique, composé de plusieurs styles : arabo-berbère, latino, rock, jazz, hip-hop, gnawa... C'est un passionné, un inconditionnel de la musique. Et tout a commencé lorsqu'il était jeune. «J'ai commencé lorsque j'avais dix ans, au conservatoire d'Alger», raconte-t-il, et de poursuivre : «Au départ, j'étudiais la musique andalouse, je chantais et j'apprenais le solfège.» Son instrument favori est la guitare. Un instrument qu'il affectionne et qui fait partie de lui. «J'adore la guitare. J'avais treize ou quatorze ans lorsque j'ai eu ma première guitare», se souvient-il. Musicien né, Djamel Laroussi, qui n'arrête jamais de chanter, est un autodidacte puisqu'il s'adonnait seul à la musique, en s'y aventurant en suivant aussi bien sa sensibilité que son inspiration. «Je suis nourri des tubes de Stevie Wonder et des Beatles. Je déchiffrais les morceaux que j'écoutais. C'étaient donc les Beatles, des mélodies aux accords simples. Car au départ, je voulais faire du rock, de la pop. J'étais un acharné. J'ai vite alors monté un groupe. Ensuite, j'ai passé mon bac, un diplôme en informatique... Mais j'ai tout arrêté parce que j'avais envie de vivre de la musique. Et je suis parti étudier la musicologie à Cologne, en Allemagne.» Et c'est là qu'il découvre le jazz. «Tout à fait. Le jazz est la musique par excellence. Elle est plus riche que n'importe quelle autre musique, plus élaborée. J'avais envie d'aller vers cette complexité», souligne-t-il. Djamel Laroussi se tourne vers cette musique par laquelle il est séduit et sur laquelle sont imprimés ses premiers acquis en matière de musique. En d'autres termes, il associe l'arabo-andalou à sa nouvelle aventure musicale. «Lorsque je faisais mes études en Allemagne, je me suis rendu compte à quel point la musique traditionnelle était élaborée, combien elle était riche en rythmes et en mélodies. J'ai eu donc envie de mêler cette musique au jazz, à la pop, au rock, et de créer ainsi une sorte de musique hybride», dit-il. Ainsi sa musique est la subtile rencontre des instruments traditionnels et modernes qui nourrit et distingue ses compositions. Djamel Laroussi, qui prépare actuellement un nouvel album, peut se définir comme un homme orchestre, multi-instrumentiste, avec notamment un penchant pour la guitare. Très adroit au gumbri comme à la guitare, il entame alors une brillante carrière musicale. Cela lui a permis d'accompagner, en 2010, Stevie Wonder dans sa tournée.
«C'était incroyable. Stevie Wonder recherchait des musiciens world pour sa tournée en Europe en 2010. Un jour, un ami m'a appelé : nous étions engagés. Cela a été pour moi une excellente expérience en tout cas», se souvient-il. Outre Stevie Wonder, d'autres artistes de notoriété internationale ont sollicité le talent de Djamel Laroussi, à l'instar de cheb Mami à l'ONB en passant par le jazzman Graham Haynes.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 31/08/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Yacine Idjer
Source : www.infosoir.com