Algérie

Djamel Benabdeslam accuse l'Alliance présidentielle



Comme lors de la campagne électorale dont il a fait le bilan hier, le président du Front de l'Algérie nouvelle, Djamel Benabdeslam, a accusé les partis traditionnels, allusion à ceux de l'Alliance présidentielle, d'avoir utilisé des moyens illégaux à des fins électorales lors de la campagne qui a été à ses yeux «décevante».
Lors d'une conférence de presse animée hier à Alger, l'ex-secrétaire général d'El Islah est allé jusqu'à affirmer que ces derniers ont joué d'autres cartes, comme la distribution de denrées alimentaires et d'argent pour amener les citoyens à assister à leurs meetings et à voter pour eux. Chose gravissime, affirme-t-il, qui concourt au désintérêt total du citoyen de la chose politique.
Ce désintérêt a selon lui été encouragé par les partis de l'Alliance présidentielle à travers leur gestion dont le bilan est fait du désespoir qu'il a eu à constater à travers son périple «national» de 7000 km au cours duquel il a animé 60 meetings et des dizaines de rencontres de proximité et qui l'a mené dans 43 wilayas. Il fera remarquer dans ce sillage que comme conséquence de la gestion des partis de l'Alliance, les citoyens ont «chassé plusieurs responsables de partis politiques» pour marquer leur désapprobation.
Ces partis, accuse-t-il encore, «ont délibérément retardé la promulgation de la loi sur les partis pour ne pas permettre aux nouveaux partis de bien se préparer pour ces législatives». Aussi, pour lui, l'usage des symboles et des moyens de l'Etat par le trio de l'Alliance présidentielle (RND,
FLN, MSP) à travers, affirme-t-il, leurs ministres candidats, a pour but «de désintéresser le maximum de citoyens de ce scrutin, sachant que si jamais vote citoyen massif il y a, ce sera un vote-sanction». Dans son lot d'accusations, Djamel Ahmed Benabdeslam désignera ouvertement le MSP comme un parti qui veut se refaire une virginité politique en faisant semblant de quitter l'Alliance présidentielle.
«C'est un leurre puisque ce parti maintient ses ministres en poste, dont certains se présentent même à ces élections en usant des moyens publics pour les besoins de leur campagne électorale», dit-il, avant de citer les scandales financiers qui touchent les secteurs gérés par les ministres MSP. Malgré un constat peu reluisant de la campagne électorale, le leader du FAN croit pourtant que le taux de participation au prochain scrutin sera plus élevé que celui enregistré en 2007 en raison, dit-il, de la maturité des citoyens algériens qui savent sur qui ils peuvent compter.




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