Djamaa el Kebir, mille ans de prières et de méditation.

Accès du lieu de la foi, alors elles s’ouvraient et s’ouvrent aux priants de la Certitude et de la croyance pure. Bab el Fouwarra, Bab Eçaumaa, Bab El Bawakkil, porte de la vasque en marbre, celle du minaret et la porte des vases d’eau, ces entrées auxquelles s’ajoutent Bab El Tahtaha, la porte de l’esplanade et la porte des Enterrements, Bab El Djanaiz que n’ont–elles vu passer des cohortes de pratiquants depuis dix siècles ! Ya Bahdjati, ce lieu de culte et de méditation qu’est la Grande Mosquée monument de la mémoire authentique algéroise a enregistré dans ses pages saintes , entre ses murs sereins et sous sa coupole, les actes d’adoration des fidèles depuis mille ans !
Djamaa El Kebir premier sanctuaire d’El Djazair espéré par le maître de Tlemcen, assidu dans les arts du dessin et de l’architecture. Maison de Dieu et de prières la vénérable mosquée de la rue de la Marine, Bab El Bahr, s’ouvre sur la mer et le ciel d’Alger et viennent s’arrêter contre ses parois blancs les bruits et la voix de médina. Sur une plaque de marbre blanc placée sur l’un des murs, près de l’entrée du minaret.
L’inscription sur le minaret, haut et fier dans les airs dévoile cette expression ayant traversé les lointains de l’histoire d’El Djazair «La lune du firmament s’est présentée à moi, dans tout son éclat et elle m’a dit : sur toi mon salut, o toi la seconde lune.
Aucune vue, en effet, ne captive les cœurs comme la mienne. Allons ! Venez contempler ma beauté et l’aspect radieux de mes couronnes… ». Le conteur à l’heure où les habitants de la vieille médina s’en remettent au repos dans la nuit, grimpa jusqu’au minaret et du toit de cette maison de Dieu appela à la
prière. Seule Bab El Bahr et Youssef Ibn Techfine par delà le millénaire entendirent l’appel.