Algérie

Djaballah pour le boycott des élections locales Il estime que le pouvoir ne montre aucun signe de changement



Djaballah pour le boycott des élections locales                                    Il estime que le pouvoir ne montre aucun signe de changement
Le Front pour la justice et le développement (FJD) ne participera pas aux prochaines élections locales. La décision de boycotter le rendez-vous du 29 novembre prochain est prise par le conseil consultatif du parti, réuni il y a quelques jours.
C'est ce qu'a annoncé le président du parti, Abdallah Djaballah, lors d'une conférence de presse animée, hier à Alger. Le leader du FJD, qui revêt le costume «d'islamiste de carrière», se lance ainsi dans une nouvelle bataille contre le pouvoir qui l'a dépossédé déjà de deux partis (Ennahda et El Islah). Un pouvoir qu'il accuse de triturer les résultats des élections pour se maintenir contre la volonté populaire. «Les élections en Algérie sont toujours un moyen entre les mains du pouvoir qui ne montre aucune volonté de changer sa politique et de respecter la volonté populaire. Il utilise les élections comme une façade démocratique qui lui permet de se maintenir», déclare-t-il. Les tenants du pouvoir, soutient-il, ne veulent pas respecter le principe de l'alternance au pouvoir, qui est une des conditions sine qua non pour le passage à un système démocratique.
«C'est ce qui renforce notre conviction de l'inutilité de la participation aux élections locales (') Nous exhortons également ceux qui sont fidèles aux principes de la démocratie à boycotter ces élections», lance-t-il. Le président du FJD invite, dans ce sens, les formations politiques ayant constitué avec lui le Front pour la défense de la démocratie à bouder le prochain rendez-vous électoral. «Normalement, tous les partis ayant subi l'injustice de la fraude électorale par le passé, notamment lors des dernières législatives, doivent boycotter la prochaine élection», pense-t-il. Sans préciser la nature du boycott (passif ou actif) auquel il appelle, Abdallah Djaballah explique que la fraude électorale massive, qui a caractérisé les législatives du 10 mai dernier, «est un exemple criard de la violation de la volonté populaire par le pouvoir qui a avorté le processus du passage à la démocratie». «Le pouvoir ne se limite pas seulement à la fraude électorale, il corrompt même les chefs de parti et déstabilise d'autres formations pour empêcher la constitution de forces politiques en mesure de lui échapper», soutient-il.
Le président du FJD souligne, dans la foulée, le refus des autorités de répondre favorablement à la demande de la Commission nationale indépendante de surveillance des élections (Cnisel) qui avait recommandé la mise en place d'une instance indépendante pour l'organisation des élections et la résolution définitive de la problématique de l'inscription en masse des militaires sur le fichier électoral. «Il n'y a aucun indice qui confirme que le pouvoir veut aller sérieusement vers l'organisation d'élections transparentes», dit-il, refusant d'accepter l'idée selon laquelle le courant islamiste a perdu du terrain en Algérie. «On ne peut pas se fier à des résultats d'élections truquées», juge-t-il.


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