Djaballah persiste et signe

Le président du Front pour la justice et le développement, Djaballah, a réaffirmé hier, au centre culturel Benbadis, dans un point de presse précédant la rencontre qu'il devait présider et consacrée aux activités internes du parti, «le boycott par son parti des élections locales du 29 novembre prochain». «En absence de garanties pour un scrutin propre et honnête, a-t-il dit, nous sommes contraints de faire l'impasse sur les prochaines élections locales et de ne pas leur apporter notre caution». A la question, «est-ce que le récent changement du gouvernement ainsi que l'éloignement de Ouyahia et de Belkhadem de l'exécutif n'est pas un signe de changement dans le sens de plus de transparence et de loyauté des élections '», la réponse de Djaballah a été sans ambages. «Ce n'est là qu'un changement dans les positions, un ministre est devenu 1er ministre, alors que les autres ont permuté de poste sans nouveauté ou de l'ancien simplement renouvelé», dira-t-il. Et de poursuivre: «le soi-disant départ de Ouyahia et de Belkhadem ne fait ni avancer les choses ni les reculer. Et puis rien ne garantit que Ouyahia a été éloigné définitivement du gouvernement. C'est un élément du pouvoir qu'il a servi en accomplissant les besognes les plus impopulaires. Il est aussi difficile de dire qu'il a été complètement lâché, si facilement, par ceux-là mêmes qu'il a servis.»
Par ailleurs, il est à indiquer qu'avant la tenue à huis clos de la réunion organique et interne au parti, Djaballah a animé un meeting improvisé consacré à la dénonciation du film américain anti-islam et aux caricatures de Charlie Hebdo, considérés comme des attaques en règle contre l'islam. L'orateur, tout en fustigeant leurs auteurs, n'a pas manqué de mettre à l'index les pouvoirs arabes et musulmans qui sont restés passifs devant cette agression caractérisée contre la foi de plus d'un milliard d'êtres humains.