Algérie

Djaballah fait encore des siennes



La campagne électorale dans le cadre des élections législatives du 12 juin prochain ne cesse de livrer ses «saltimbanques» et ses «psittacismes» politiques.La dernière sortie de Abdellah Djaballah, le président du Front pour la justice et le développement (FJD) a étonné les citoyens et les citoyennes qui suivent le déroulement de ladite campagne électorale. Ce dernier est toujours fidèle à sa conception biscornue et anachronique de la politique. Il a encore une fois franchi le Rubicon en déclarant: «Nous nous sommes engagés dans ces élections pour satisfaire Dieu» (sic). Ce discours digne d'escroquerie politicienne est le reflet réel d'une mouvance dont l'approche défendue est aux antipodes de la réalité en mouvement, plus grave encore, cette mouvance islamiste ne peut pas évoluer en dehors de ses inepties et ses impostures structurées dans un corpus ficelé et clôturé d'une manière dogmatique et irréversible.
Djaballah sait ce qu'il fait, à défaut d'un programme politique concret et fiable répondant aux situations socio-économiques des couches larges de la société, il se dérobe de cette responsabilité en recourant à la chimère et le charlatanisme des plus nauséabonds. Les islamistes qui vivent une déroute drastique quant à leur existence en tant que mouvance au niveau international, cherchent à retrouver leur présence politique en adoptant comme à l'accoutumée un discours «eschatologique» digne des clercs et des «foukaha» du Moyen âge.
Les élections législatives du 12 juin prochain sont truffées de bigoteries et de fourberies qui affectent sérieusement les volontés visant à rompre avec la médiocrité dans le discours et dans la pratique.
Solliciter «Dieu» dans une campagne électorale, nous rappelle une époque où les clercs vendaient des indulgences aux crédules pour les rassurer que leur place au paradis était réservée. Idem pour Djaballah qui, à défaut d'un discours politique séculier et clair, verse dans des pantomimes et de la phraséologie fumeuse et anachronique.
L'Anie devrait intervenir pour mettre un terme à ce genre d'écurie d'Augias. Pourquoi n'interviendra-t-elle pas pour stopper cette déferlante d'ignorance et d'inculture de la mouvance islamiste qui ne cesse de répandre ses couleu-vres et ses vétilles'
Cette méthode sournoise de la mouvance islamiste qui consiste à interpeller le «sacré» et la religion est ancienne. C'est l'organisation des Frères musulmans et les salafistes qui recourent à ce genre de discours anachronique pour titiller non pas l'entendement et la raison du citoyen, mais son coeur et sa foi dans le but de l'endoctriner et lui faire croire que ce discours électoral est l'émanation de la parole de «Dieu». D'ailleurs, c'est ce qu'a dit Djaballah en s'adressant à une assistance très faible en leur rappelant qu'il «s'est engagé pour satisfaire Dieu!». Quelle schizophrénie!!
Les islamistes ne sont pas en synergie avec le processus démocratique, bien au contraire, ils sont une véritable menace pour la démocratie et le pluralisme dans toutes ses expressions. L'usage d'un discours religieux sur la scène politique en général et dans la campagne électorale en particulier est considéré comme une atteinte criarde aux valeurs de la République et à la citoyenneté.
Le discours de Djaballah et celui du président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrazak Makri en l'occurrence, nous renvoient à une époque sanglante où le FIS dissous avait excellé dans ses fourberies et mensonges présentés comme «miracles» pour convaincre les crédules de la mission que «Dieu» avait octroyée à ces nouveaux prophètes des temps modernes! Le laxisme des pouvoirs publics risque de provoquer une situation d'impasse et de crise gravissime en laissant le discours mensonger et anachronique de la mouvance islamiste se proliférer.
Le danger est réel, il ne s'agit pas d'un épiphénomène dont les conséquences ne sont pas aussi graves.
La domination de ce discours comme le fait d'une manière cynique Abdellah Djaballah et d'autres porte-voix de ladite mouvance islamiste pourrait mener le pays à un obscurantisme déferlant et rampant. Il faut agir avant que cela ne soit trop tard.


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