Algérie

Djaballah en campagne contre tamazight et la Constitution



Abdallah Djaballah poursuit de pourfendre le projet de révision constitutionnelle que le parti qu'il préside, le Front pour la justice et le développement (FJD), appelle à désapprouver le 1er novembre prochain à l'occasion du référendum y afférent.M. Kebci - Alger (Le Soir) - «C'est la plus mauvaise Constitution dans l'histoire du pays», affirmait, hier mercredi, le leader islamiste lors du forum du quotidien arabophone El Wassat dont il a été l'invité. Plus que cela, il estime que ce projet, qui fait la part belle au courant laïque, présente un «sérieux danger pour l'unité nationale», à travers l'article 4 qui consacre tamazight comme langue nationale et officielle.
Pour l'orateur, dans aucun pays au monde «il n'existe plus d'une langue nationale et officielle», ignorant volontairement des exemples pourtant les plus connus, ceux de la Belgique et de la Suisse. S'intronisant linguiste et se fiant à un spécialiste kabyle du nom de Rachid Benaïssa, Djaballah estime «qu'il n'y a pas de langue amazighe, mais plutôt des dialectes au nombre de douze, différents les uns des autres».
Pour lui, à travers l'officialisation de tamazight, les porteurs de cette démarche «visent réellement à attenter à la langue arabe et à stimuler la langue française».
À propos de la consécration de la proclamation du 1er Novembre dans ce projet de révision constitutionnelle, le président du FJD affirme que c'est là une «tromperie», puisque le fameux document n'est cité que furtivement dans le préambule, alors que son essence est superbement absente dans les dispositions dudit texte. «Il n'y a aucune référence au contenu de cette proclamation dans les nombreux articles dudit projet», dira Djaballah pour qui ceux qui disent que la constitutionnalisation de la proclamation du 1er Novembre dérange les opposants à ce texte «n'est qu'un leurre, voire un mensonge parmi les 25 qu'il dit avoir inventoriés dans le seul préambule». «Cette accusation n'a pas de sens», ajoutera-t-il, lui qui estime que ce texte a été l'?uvre d'un comité à prédominance laïque. Et de rappeler sa revendication d'une «commission paritaire tenant compte des divers courants traversant la société algérienne, qui devra prendre en considération tous les avis à l'effet d'en faire une synthèse consensuelle».
M. K.


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