Algérie

Djaballah dit non, Menasra hésite


Les partis du Front du changement, le Front de l'Algérie nouvelle et le Parti pour la liberté et la justice restent réticents sur la question tandis que le Front de la justice et le développement de Abdellah Djaballah rejette la démarche. Même si dans le principe la question est scellée entre membres de ladite initiative, sur le terrain, l'élaboration de listes, avec la rude concurrence au positionnement qui s'y invite, tarde à voir le jour. Contacté, Azzedine Djerafa, membre d'Ennahda et coordonnateur de l'initiative, affirme avoir reporté le débat sur les listes « en attendant la réponse des autres partis invités à rejoindre l'alliance », a-t-il expliqué. Il ajoute que les partis concernés maintiennent, certes, leurs programmes respectifs mais le processus de concertation pour une alliance élargie se poursuit même si les programmes sont différents. « Cela constitue un atout puisque nous tendons à une alliance diversifiée », observe-t-il. Le porte-parole de la désormais initiative pour l'alliance islamique précise que la démarche ne se limite pas aux seules législatives du 10 mai mais s'étendra à l'après-élection. Mais les partis appelés à rejoindre l'initiative sont unanimes à dire que la priorité pour le moment est à l'organisation interne avec l'installation des commissions régionales et bureaux de wilaya. « Nous sommes partants pour l'alliance mais pour le moment l'option n'est pas près de se réaliser. Le débat sur la question n'est pas à l'ordre du jour. Les instances du parti se prononceront au moment opportun », a indiqué Abdelmadjid Menasra, président du Front du changement.Même son de cloche de la part Djamel Benabdeslam, président du Front de l'Algérie nouvelle. Il précise que le parti se penche actuellement sur l'installation des commissions devant s'atteler sur les élections. « La question de recourir à des alliances n'est pas encore tranchée à notre niveau », dit-il. Quant au Front pour la justice et le développement, il affiche clairement son rejet de l'initiative. « L'idée ne nous concerne ni de près ni de loin, ce ne sont que des tentatives vaines », commente le porte-parole du front, Lakhdar Benkhelaf. Pour lui, « la démarche n'est même pas fondée et n'aura aucun écho sur le terrain ». Plus loin, il constate que le coordonnateur de la démarche, en l'occurrence Azzedine Djerafa, était, dans un passé récent, l'un des plus farouches opposants à alliance entre les courants islamistes.
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