Algérie

Djaballah depuis Constantine


Sommet arabe et Alliance présidentielle fustigés C?est en présence des cadres des bureaux locaux des quinze wilayas de l?Est, présents officiellement pour une réunion de travail régionale du parti, que le leader du mouvement El Islah, M. Djaballah, a saisi l?occasion pour se prononcer sur certains dossiers brûlants du moment. En effet, le sommet arabe, qu?abritera Alger au cours de cette semaine, a été dans la ligne de mire du leader d?El Islah, puisqu?il le qualifiera de parodie. « Que pouvons-nous attendre d?un sommet arabe dont l?ordre du jour a été confectionné par les Etats-Unis ? Que pouvons-nous attendre de dirigeants qui ne se montrent fermes que lorsqu?il s?agit d?exploiter, d?abuser et de persécuter leurs peuples ? Ces mêmes peuples n?attendent plus rien des dirigeants arabes faibles. » Djaballah insistera sur la nécessité pour ces mêmes dirigeants de lever rapidement l?amalgame entre les notions de résistance et de terrorisme. « L?action menée par les mouvements de libération palestiniens ne peut être considérée comme du terrorisme. La résistance irakienne contre l?occupant américain ne peut être considérée comme des actes de terrorisme menaçant le monde. Ce sont des mouvements de libération comme l?ont été bien d?autres avant eux. » Djaballah précisera : « Le Liban a le droit d?être un pays souverain et la Syrie mérite aussi d?être soutenue, car le problème doit être résolu entre pays arabes et non par les Américains et les sionistes. » Ensuite, Djaballah, en fin tribun, enchaînera sur ce qu?il appellera les maux intérieurs. « Nos maux qui sont innombrables sont dus à la mauvaise gestion. Le pire est que nos acquis démocratiques ne cessent de subir des régressions. » Pour cela, Djaballah tirera à boulets rouges sur l?Alliance présidentielle qu?il qualifiera à demi-mot d?« alliance bidon » et l?accusera de mettre fin à la démocratie. « Voilà des gens qui bradent leurs partis pour des portefeuilles ministériels ou quelques privilèges au détriment de leurs convictions. Leurs députés n?ont qu?un seul rôle : voter oui pour n?importe quelle proposition. Nous n?avons pas de véritable démocratie. C?est une démocratie de vitrine. » Le leader d?El Islah fustigera aussi les amendements apportés au code de la famille et le nouveau code de la nationalité, puisqu?il dira que c?est un nouveau moyen pour faire revenir les pieds-noirs en Algérie. Enfin, le conférencier terminera par s?opposer à la proposition du rétablissement du week-end universel ainsi que la consécration de Yennayer comme jour férié, arguant que ce jour correspond à une fête païenne et non musulmane.
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