Algérie

Djaballah dénonce une «traîtrise»



Le président du Front pour la justice et le développement (FJD) s'en prend virulemment aux membres de la toute nouvelle alliance présidentielle constituée, pour rappel, du quatuor FLN, RND, MPA et TAJ.M. Kebci - Alger (Le Soir) - Abdallah Djaballah ne lésine pas sur le lexique pour descendre en flammes les quatre partis qui, mercredi dernier, ont solennellement annoncé la constitution d'une nouvelle alliance présidentielle avec comme feuille de route le soutien au cinquième mandat présidentiel.
S'exprimant, hier samedi, à l'ouverture des travaux de la seconde session du conseil consultatif national du parti, le président du FJD a tout simplement accusé ces quatre partis de «traîtrise». Une traîtrise contre la Nation, la proclamation du 1er Novembre 1954, contre la Constitution...». A l'appui de cette lourde accusation, leur soutien et leur appel pressant à un cinquième mandat pour le président de la République «invalide et point habilité à candidater en raison de son état de santé». Allant encore plus loin dans son réquisitoire contre le «FLN, le RND et les deux autres lièvres», pour le reprendre fidèlement, le cheikh a qualifié leur démarche de «délit terrifiant», d'agression contre la Constitution, contre la Nation, contre la proclamation du 1er Novembre 1954, contre la souveraineté populaire et contre l'islam». «Ils n'ont pas honte, ces gens qui ne courent que pour leurs intérêts au détriment de ceux de la collectivité nationale».
Pour Djaballah qui estime que cette situation est la conséquence directe de la «faillite politique», il est regrettable que le pouvoir tourne le dos à l'opposition, récusant toutes ses propositions et initiatives qui ne sont que l'expression du peuple».
Et comme probables scénarios pour l'avenir proche du pays, le président du FJD en prévoit trois. Soit une «explosion anarchique provoquée par le pouvoir pour en récolter les fruits et assurer une nouvelle virginité et ainsi la pérennité, dans ce qu'il qualifie de remake d'octobre 1988 dont, selon lui, les événements ont été provoqués par le pouvoir qui en a fait siennes les revendications citoyennes avant de les pervertir». Comme second scénario, en fait un souhait, Djaballah parle d'un sursaut de l'ANP pour se départir de son triste rôle de «faiseuse des présidents», ou encore comme troisième et dernier scénario, un éveil de la classe politique émargeant au sérail, ce que le président du FJD exclut, estimant qu'elle «n'est pas encore du niveau que ce sursaut exige».
M. K.


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