Algérie

Djâaboub rassure, les producteurs de lait inquiets Huit jours pour voir plus clair


El Hachemi Djâaboub, ministre du Commerce a tenu à rassurer, hier, les consommateurs après la rencontre des producteurs de lait en sachet en affirmant « qu'il n'y aura pas de perturbation dans la distribution du lait et d'autres produits alimentaires de première nécessité ». Le ministre, qui assistait à une journée d'étude sur les produits cosmétiques et d'hygiène corporelle et les produits toxiques, a également rassuré les producteurs en déclarant : « nous rassurons tout le monde que nous avons les quantités suffisantes et nous suivons de manière régulière le travail de l'Office national interprofessionnel du lait (ONIL). Nous allons satisfaire toutes les demandes des transformateurs de lait ». M. Djâaboub a été catégorique en soulignant que « le lait sera disponible de manière régulière de même que le blé et le pain et que les prix ne seront pas augmentés, d'autant que cette question a été déjà tranchée ». Les producteurs de lait en sachet, réunis la veille en assemblée générale, ont appelé l'Office national interprofessionnel du lait (ONIL) à respecter les quotas de distribution de lait en poudre. Pour eux, la fixation de ces quotas ne s'est pas faite en fonction des capacités de production des différentes laiteries. Ils considèrent qu'au moment où certains producteurs sont lésés, d'autres reçoivent des quantités de lait en poudre dépassant de loin leurs capacités. Les représentants des transformateurs, par le biais de Abdelwahab Ziani, président de la filière lait, affiliée à la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), ont également demandé qu'ils soient représentés au niveau de l'ONIL afin « de participer au choix de la poudre importée et d'assurer plus de transparence dans la distribution des quotas de cette matière première ». Chiffres à l'appui, M. Ziani a indiqué que la quantité de lait en poudre distribuée est passé de 5.700 tonnes mensuellement à seulement 3.000. Comme répercussion directe de cette restriction, la production a baissé de près de 40%. Il a rappelé dans le même sens, que le secteur privé national détient 60% des parts du marché du lait en sachet. Enfin, le représentant des producteurs est revenu sur la question du non-versement des subventions au titre des mois de novembre et décembre 2007. Contacté, M. Mehenni, président de la CIPA, considère que les producteurs se sont fixé un délai de 8 jours pour voir plus clair et que des dysfonctionnements sont observés au niveau de l'ONIL qui n'arrive pas à distribuer de manière équitable le stock, aussi bien entre les producteurs qu'au niveau des régions. Aussi, les prévisions actuelles basées sur des données datant de près de 4 ans se sont avérées fausses. Ainsi, la ménagère qui préférait acheter un paquet de lait en poudre et préparer son lait chez elle, s'est rabattue sur le lait en sachet en raison de son prix et de l'envolée de celui du paquet de lait en poudre. Par conséquent, la demande s'est considérablement accrue, devait encore préciser M. Mehenni. Cette tendance est mondiale et l'exemple nous vient des grandes surfaces en France où les produits laitiers ont connu récemment une hausse de 38 à 40%. Et d'ajouter : «les producteurs pour éviter la faillite et être contraints à une compression de leurs personnels vont jusqu'à diminuer de la dose de lait en poudre exigée pour un litre de lait, à savoir 112 gr pour en mettre seulement 50 ».
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