Algérie

Djaâboub appelle à libérer l'investissement de la bureaucratie



Le ministre du Travail a exhorté ses cadres à protéger les entreprises de la faillite en conséquence de la pandémie et des banques qui ne veulent plus les financer. Pour sa première sortie publique, El-Hachemi Djaâboub, fraîchement désigné à la tête du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale (30 septembre dernier), a tenu à remettre les pendules à l'heure.Lors de la rencontre nationale qui a réuni, hier, à l'Ecole supérieure de la Cnas, les directeurs de l'emploi et des inspecteurs, le ministre a exhorté, sur un ton empreint de gravité, à "plus de rigueur et d'intransigeance" concernant l'intervention des directeurs de l'emploi et des inspecteurs.
"Les postes qui vous ont été confiés ne sont pas une part d'héritage. Vous n'êtes que des gestionnaires", a-t-il lâché en leur rappelant "l'importance des missions" qui leur sont dévolues.
"Il faut ?uvrer pour la réhabilitation, le renforcement et la mise à la disposition des services publics de qualité et regagner, ainsi, la confiance du citoyen", a-t-il souligné, expliquant longuement qu'"il faut joindre les efforts de l'administration à ceux de l'action publique traduite par le plan d'action du gouvernement qui, entre autres, tend à créer une dynamique à même d'impulser un nouveau souffle à l'économie nationale".
Mais par-dessus tout, Djaâboub s'est longuement attardé sur le volet emploi, appelant "coûte que coûte à en finir avec la bureaucratie". Il dira à ce propos : "Il est déplorable de voir des centaines de projets d'investissement amenés à créer de l'emploi être bloqués à cause de la bureaucratie. C'est inexplicable et anti-économique."
Le ministre ira même jusqu'à qualifier pareil laxisme de "comportement anti-nationaliste qui va à l'encontre de l'intérêt économique et, par conséquent, de celui du pays". Aussi, le ministre, issu des rangs du Mouvement de la société pour la paix (MSP), a appelé à "libérer l'investissement de la bureaucratie" et à "rompre avec ces pratiques qui forcent les entreprises à être otages des méandres de l'administration".
Le ministre a indiqué, à ce propos, que "ce sont là les recommandations du Président" lesquelles, à son avis, "n'arrivent toujours pas à se concrétiser". Le ministre du Travail reprend à son compte les éléments de langage en vogue en désignant "des forces occultes ?uvrant à obstruer la voie au développement économique et à la privation des milliers d'enfants du pays des postes d'emploi qui leur assurent une vie décente".
Faisant de la lutte contre le chômage son cheval de bataille, M. Djaâboub s'est engagé "à ne ménager aucun effort pour protéger les entreprises de la faillite, en conséquence de la pandémie, et à cause des banques qui ne veulent plus les financer en invoquant des arguments fantaisistes, alors que par le passé, ces mêmes banques accordaient des milliards de crédits sans aucune garantie à certains opérateurs de l'ère révolue".

Nabila SAIDOUN


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)