Algérie

dix-neuf jours après l?hospitalisation de Bouteflika



Belkhadem veut rassurer La persistance de rumeurs alarmistes sur l?état de santé du président Bouteflika, hospitalisé à l?établissement militaire parisien de Val de Grâce, depuis le 26 novembre dernier, a contraint une nouvelle fois les autorités à sortir de leur mutisme. Le représentant personnel du chef de l?Etat, Abdelaziz Belkhadem, a pris hier le relais des communicateurs de la présidence de la République et du chef du gouvernement pour rassurer une opinion assaillie, ces derniers jours, par les interrogations insistantes de la presse étrangère concernant la maladie du premier magistrat du pays et « désamorcer » l?ouverture d?un éventuel débat sur la succession de Abdelaziz Bouteflika. Un débat que certains responsables de partis essayent déjà de justifier par l?incapacité du président de la République à exercer ses fonctions et par la paralysie qui caractériserait les institutions du pays depuis son hospitalisation à Paris. Certains ont cité l?article 88 de la Constitution relatif, entre autres, à « l?impossibilité totale » du chef de l?Etat à remplir sa mission. Le secrétaire général du FLN a, à ce propos, fait hier une déclaration à l?Agence France presse (AFP), à travers laquelle, il a rendu improbable l?hypothèse d?un départ précipité du chef de l?Etat en raison de son état de santé puisque, d?après lui, la maladie n?empêche pas le président de continuer à gérer les affaires du pays. D?une pierre deux coups, l?homme de confiance du locataire d?El Mouradia a suggéré que la maladie dont souffre Abdelaziz Bouteflika ne revêt pas un caractère grave ou incommodant, ainsi que pourrait le laisser croire l?intérêt prononcé manifesté par la presse internationale ces dernières quarante-huit heures au président de la République. Un intérêt attisé, en grande partie, il est vrai, par l?absence de nouvelles informations médicales sur l?état de santé du premier magistrat du pays (le dernier bulletin médical remonte au 5 décembre 2005). « Le chef de l?Etat n?est pas en rupture avec l?activité du pays, il est en contact permanent avec le pays. C?est lui qui décide et continue à gérer à distance les affaires du pays », a ainsi soutenu M. Belkhadem. Et à ceux qui seraient tentés de s?appuyer sur l?argument du « blocage » des institutions pour songer à hâter la recherche d?un remplaçant à Abdelaziz Bouteflika, le secrétaire général du FLN a fait rappeler que « l?activité gouvernementale se poursuit normalement ». « L?activité des ministres, à l?intérieur et à l?extérieur du pays, se poursuit normalement. Les conseils de gouvernement et les conseils interministériels (CIM) se tiennent normalement », a souligné Abdelaziz Belkhadem, avant d?insister sur le fait que « le président de la République est une institution dont les prérogatives sont clairement fixées par la Constitution ». Il n?a toutefois avancé aucune date précise relative au retour du chef de l?Etat en Algérie.




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