Algérie

Dix millions de dinars de manque à gagner par jour Grève à Colaital



Dix millions de dinars de manque à gagner par jour Grève à Colaital
Le manque à gagner, suite à la grève à Colaital, est estimé à 50 millions de dinars en cinq jours. La cause ' Le bras de fer qui oppose le syndicat de l'entreprise et les employés. Les travailleurs réclament le départ du SG de la section syndicale. L'entreprise est paralysée depuis jeudi dernier. A l'intérieur de l'entreprise, la production est à l'arrêt, a-t-on constaté, hier, à 10h. Au seuil du portail, un groupe de travailleurs refuse de reprendre le travail. « Nous ne voulons plus du SG ni même de son syndicat », dit un gréviste. « Nous demandons de nouvelles élections, rapidement, selon la réglementation et les statuts de l'UGTA pour une représentation transparente de l'ensemble des travailleurs », a lancé un autre gréviste. Le DG de Colaital, Mohamed Abdelhamid Derouiche, estime que la grève est illégale puisque « aucun préavis n'a été déposé avant le débrayage ». Il affirme que la direction n'a pas d'autorité sur la section syndicale « du moment qu'ils sont des membres élus par la base ». Selon ses propos, la section syndicale de Ben Aknoun s'est déplacée, jeudi, pour une éventuelle solution et a proposé un vote de confiance. Chose refusée par les travailleurs. Ils craignent le retour de la personne contestée à la tête du syndicat. Les travailleurs indiquent que ce dernier possède une représentation au niveau administratif, mais pas au niveau de la production. De son côté, la direction ne reconnaît pas ce syndicat : « Pour nous, les activités du syndicat ont été gelées depuis le 7 février 2013 par l'union locale et nous n'avons pas de représentation syndicale », affirme M. Derouiche. Selon ses dires, l'administration a, maintes fois, essayé de faire comprendre aux travailleurs que le syndicat n'existe plus, « malheureusement, ils ne veulent pas comprendre ». Devant cette situation, le plan Orsec a été déclenché pour assurer la disponibilité du lait en sachet. Il affirme que 4 opérateurs privés (Betouche, Miramar, Silam et Metidja Laitage) assurent la distribution de 200.000 litres de lait en sus de 250.000 litres des laiteries de Boudouaou (Alger), Arib (Aïn Defla) et Sétif. Il appelle les citoyens à ne pas s'affoler, « le lait sera disponible », a-t-il insisté. Dans le même ordre d'idées, il lance un appel aux citoyens pour leur épargner l'effet de psychose en leur assurant que le lait est disponible.
Les travailleurs partagés
Le DG affirme sa disposition pour la reprise du travail. « Nous voulons bien reprendre le travail, du moins pour assurer le service minimum ». Il affirme que l'administration a réquisitionné des enmployés pour assurer le service minimum, « mais ils ont été chassés ». M. Derouiche affirme, également, que 322 employés des 519 qui travaillent à l'usine se sont démarqués et veulent reprendre le travail. « On a failli être lynchés, samedi dernier, en raison de la tentative de la reprise de travail », a-t-il souligné. Devant cette situation, le DG voit dans l'intervention des hautes instances de la centrale syndicale « une issue ». Au moment où nous mettons sous presse, l'entreprise attend le verdict de la justice.


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