Algérie

Dix-huit marchés de proximité pour résorber le commerce informel Constantine



Dix-huit marchés de proximité pour résorber le commerce informel Constantine
Photo : Riad
De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi

La wilaya de Constantine se démène pour éradiquer le commerce illicite imposé en divers endroits populeux des municipalités. Le chef-lieu, avec les cités Daksi et Oued El Had, El Khroub, Didouche-Mourad, Aïn Smara,'et la nouvelle ville Ali Mendjeli, ont toutes leurs lots d'étalages anarchiques.
Pour lutter contre ce phénomène, pas moins de 18 projets de marchés de proximité sont inscrits et verront leur lancement progressif incessamment. Ces marchés devront résoudre la situation d'au moins 1 800 vendeurs activant dans l'informel sans être soumis aux règles commerciales légales. Car, les commerces informels se répandent encore au niveau de la wilaya de Constantine.
Après avoir éradiqué le point névralgique situé à la rue du 19-Juin (ex-rue de France), et une vingtaine d'étals à Souk Al Asser, au niveau du périmètre sauvegardé, il reste deux espaces abritant ces commerces autant anarchiques et qu'illégaux. Ce sont 436 et
178 vendeurs informels qui sont dénombrés, respectivement, à la cité Daksi et à Oued El Had. Ces commerces sont versés dans des activités multiples (fruits et légumes, habits, cosmétiques,'). La commune du Khroub occupe la seconde position avec
204 commerçants, Didouche et Hamma Bouziane en totalisent respectivement 54 et 46. Certes, la décision des pouvoirs publics de mettre un terme à ces marchés a été prise et on s'efforce de la mettre en application, mais c'est plus difficile qu'il n'y parait de concrétiser une telle décision sur le terrain. En clair, le palliatif devra être effectif avant de se lancer dans une vaste opération d'assainissement qui pourrait déboucher sur des confusions. Quelques chantiers avancent alors que d'autres viennent de bénéficier des assiettes nécessaires après les études techniques. «Avant de se lancer dans de telles opérations d'éradication, il est nécessaire de préparer «le substitut» à court et moyen termes. Et c'est ce que nous sommes en train de faire pour Constantine», nous a confié le directeur de wilaya du commerce, Zidane B. Toutefois, un palliatif pourra apporter un plus au nombre important des exploitants «informels». A cet effet, révèlera-t-il : «Des espaces non exploités ou fermés, dans les divers marchés de la wilaya, peuvent être récupérés selon une procédure légale pour servir aux souscripteurs recensés, après des enquêtes menées par les services compétents. De plus, les stands servant au stockage subiront le même sort car il n'est pas permis de s'en servir ainsi.»Pour ce faire, une vaste opération de recensement a déjà été lancée en décembre dernier, sur les marchés de fruits et légumes, et ce pour redistribuer ces espaces aux marchands concernés. En ce qui concerne les projets en cours, «actuellement, 18 marchés de proximité sont inscrits à travers la wilaya pour répondre à la demande. L'entreprise Batimétal se chargera de la réalisation dans un délai n'excédant pas cinq mois», indiquera le responsable avant d'ajouter que ses services vont procéder à l'entame imminente de la réalisation de deux espaces à la cité Boussouf et à Djebel Ouahch pour un montant de *110 millions de dinars. On a également programmé quatre marchés de proximité à la nouvelle ville Ali Mendjeli, dans les unités de voisinage (1, 15, 18,19) conformément à un pland'urgence engagé moyennant une enveloppe de 150 millions de dinars. Dix projets, répartis entre le chef-lieu et les autres municipalités, entrant dans le cadre du Plan communal de développement (PCD) 2013 relatif à la première tranche (programme Batimetal), sont programmés. Ils devront consommer 310 millions de dinars. Mais malgré le nombre de projets programmés ou lancés, la liste des demandeurs risque de s'étendre avant la livraison de ces lieux de vente. Les statistiques élaborées il y a une année font état de 1 700 jeunes travaillant dans l'illégalité. Toutefois, le directeur du commerce tempère : «Avec la finalisation de tous les projets dans les délais, tous les ayants droit pourront être recasés dans les infrastructures en cours de réalisation.» Une estimation demeurant approximative dans la mesure où ce nombre pourra connaître des hausses avant l'entrée en activité des nouveaux marchés de proximité. Avec 28 points noirs, sur lesquels activent 1 800 commerçants recensés au niveau de la wilaya, dont 13 au chef-lieu avec 1 247 «intervenants informels», il n'est pas si facile de promettre une place pour tout ce monde avant une épuration réglementaire. Pour autant, l'engagement des autorités locales semble déterminé car toutes les compétences sont mobilisées pour la concrétisation de la feuille de route dont le premier objectif est la résorption du commerce informel et l'organisation de l'activité commerciale, objectif qui, s'il est attient, permettre de redorer le blason de la cité millénaire et de rehausser son image ternie par toute cette anarchie.


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