Algérie

Dix ans déjà Mustapha Aït Aoudia. Journaliste



Dix ans déjà                                    Mustapha Aït Aoudia. Journaliste
Affligeante est la réalité d'une vie sans toi, pénible, douloureuse par ton absence d'éternité, celle-ci paraîtrait étrange, insensée, absurde sans la Rahma céleste qui est en nous et dont les lueurs lumineuses éclairent notre existence dans cette déchirante peine de t'évoquer au passé.
Tu n'es plus de ce monde certes, depuis ce fatidique dimanche 29 septembre 2002, où la volonté du Tout Puissant s'est accomplie, pour te rappeler à lui à l'aube de ta prometteuse jeunesse. Une empreinte indélébile marquant dans ce que fût hélas ta trop courte vie, nous rappelle perpétuellement tes qualités humaines, tes valeurs de sociabilité, de sensibilité et ton amour pour l'autre dont tu ne cessais, à ce propos, de dire, je te cite : «tout est éphémère ici-bas pour que le genre humain puisse dans l'affection tout partager avec ses semblables»
Tu as connu toutes les rédactions d'El Watan, Liberté, La Tribune qui étaient pour toi autant de refuges de résistance pour contribuer sereinement à conjurer la fatalité des moments difficiles, dans un élan de solidarité et de fraternité avec tes confrères devenus de fidèles amis consternés par ta brutale disparition.
Que d'articles, d'entretiens, d'interviews, d'éditoriaux, de réflexions immortalisent ta motivation «innée» d'être au service d'une opinion, qui constituait ton référent privilégié d'écoute pour la tenir objectivement informée, selon l'éthique de la profession à laquelle tu étais rigoureusement attachée. Il nous revient, dans un éclat de souvenirs, certains de tes billets révélateurs de ton érudition d'interculturalité parus dans tes titres d'une symbolique d'un savoir rayonnant, parmi lesquels :
- Allemagne : la traduction au service de l'interculturalité.
- Littérature : la lecture comme seuil de la critique
- Gunter Grass : une empreinte sur la littérature allemande.
Tu étais ainsi féru de la littérature écrite et orale dans l'étendue de toute sa profonde expressivité d'âme algérienne, à l'image de ta réflexion sur quelques titres : Dib, Yacine et les autres ; Mouloud Mammeri un militant de l'amazighité et de l'algérianité dans l'universalité.
Le théâtre algérien était aussi ta passion pour lui avoir consacré plusieurs textes dont le plus éloquent : L'art de la scène pour dire la vie republié à titre d'hommage posthume par La Nouvelle République le 2 octobre 2002. Sans oublier le pathétique billet de l'annonce de la mort d'un des pionniers de la scène théâtrale algérienne le grand Ali Abdoun intitulé avec plein d'affection Ammi Ali n'est plus.
Avec ta vaste culture universaliste, tu célébrais à ta manière, dans l'évasion d'un moment d'inspiration, l'art du royaume de la poésie par des déclamations inoubliables, parfois en langue allemande et souvent avec les sublimes envolées de Ben Sahla, B'na Messaïeb, et de Si Mohand Ou M'hand.
Repose cher et inoubliable fils prodige dans la Rahma et la quiétude d'être à jamais dans la pensée pérenne de tous ceux qui t'ont connu et aimé pour ta bonté, ta rectitude et ton humilité.


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