Diversion '

Pour une tentative de faire diversion, c'en est une. L'affaire de la tentative de corruption, ayant pour acteur principal, un arbitre de seconde zone, faut-il le souligner, sent plutôt la man?uvre visant à détourner l'opinion sportive, qu'une volonté sincère de s'attaquer au fléau de la corruption qui gangrène notre football.Ce petit arbitre, le maillon faible de la chaîne, serait le bouc émissaire idéal, envoyé en pâture, pour atténuer la portée de la cinglante défaite ayant entaché la notoriété du pays. La gifle de la CAF a soulevé un tollé en Algérie autant que les commentaires les plus vitriolés sur la responsabilité des décideurs de notre football, revenus bredouilles du pays des Pharaons où le Gabon, petit pays, a effectué un travail de sape pour chiper l'organisation de la CAN-2017 à notre pays. Et cela au nez et à la barbe de ces décideurs qui ont prématurément vendu la peau de l'ours avant de l'avoir achevé. Ils ont crié à la victoire avant même de poser pied en Egypte, mais une fois sur place, ils n'ont fait que constater les dégâts d'un incroyable retournement de situation où le Gabon y est sorti grandi alors que l'Algérie y a subi un camouflet qui restera dans les annales. Ce petit arbitre ferait certainement l'affaire même si les accusations dont il fait l'objet s'avéreraient fondées. Il n'y a pas d'autres explications à cette cabale savamment orchestrée pour amortir la déception collective ayant succédé à la désignation du Gabon pour abriter cette CAN. Sinon comment expliquer que des affaires encore plus graves soient passées sous silence, voire étouffées, et on s'empresse à rendre public cette affaire qui, en réalité, ne représente qu'une goutte d'eau dans un océan de corruption. L'opacité entoure cette célérité avec laquelle les instances sportives se sont hâtées à communiquer l'information alors que dans le passé, ce genre d'affaire passe généralement sous silence. Ça sent tout simplement le roussi.