Algérie

Diversifier les ressources de financement de l'économie



Diversifier les ressources de financement de l'économie
Les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont préconisé, lundi, la diversification des ressources de financement de l'économie nationale afin d'alléger la dépendance vis-à-vis des hydrocarbures.
Lors d'une séance plénière consacrée au projet de loi de finances complémentaire 2011, les députés ont plaidé pour la conversion des recettes des hydrocarbures en investissements productifs et créateurs d'emplois, de manière à alléger la facture des importations et diversifier les exportations du pays. A cet effet, Mouad Bouchareb, du FLN, a appelé le gouvernement à «relancer les activités à valeur ajoutée, notamment les secteurs de l'industrie, de l'agriculture et du tourisme». Pour ce qui est de l'accroissement des dépenses publiques, enregistré durant les dernières années pour la prise en charge des préoccupations des citoyens, à l'instar du soutien aux prix de produits de large consommation et l'augmentation des salaires, le député a mis en garde contre l'impact de ces mesures sur le budget de l'Etat dont le déficit devrait atteindre cette année 33%. Il a suggéré à cet effet la diversification des investissements publics productifs à travers la poursuite du soutien aux entreprises publiques économiques (EPE) en consolidant leur compétitivité, appelant au renforcement des mécanismes de contrôle sur la gestion des dépenses publiques. De son côté, le député Mohamed Gharbi, du MSP, a salué les dispositions prévues par la loi de finances complémentaire relatives au soutien à l'emploi de jeunes, au renforcement de l'investissement et la décentralisation des mesures relatives à l'octroi du foncier industriel. Il a, par ailleurs, appelé le gouvernement à informer le Parlement des détails concernant la gestion des fonds et dépenses publics, notamment les revenus de la fiscalité pétrolière, les fonds spéciaux ainsi que la valeur des transferts de fonds des émigrés vers le pays. Il a, en outre, appelé à régler le problème de manque de liquidités au niveau des bureaux de poste et des guichets de banques. Le député Lakhdar Mekkaoui, du RND, a rappelé «la charge budgétaire importante» induite des mesures sociales adoptées par le gouvernement appelant à accompagner ces mesures par d'autres décisions visant à renforcer la paix sociale et le contrôle de gestion des fonds de l'Etat, la lutte contre la corruption et l'amélioration des mécanismes d'octroi du logement social et rural. Pour sa part, le député Mohamed Yerfaâ, du FLN, a souligné la nécessité de diversifier les sources de financement de l'économie en ouvrant le champ au marché financier, en encourageant les investissements à travers des partenariats entre les opérateurs nationaux publics et entre les particuliers et les investisseurs étrangers, la mise en place de la stratégie nationale de l'industrie et la valorisation des industries agroalimentaire et minière afin de «rompre avec l'économie financée par les revenus des hydrocarbures». Les mêmes points ont été soulevés par le député Kamel Bouchoucha (FLN) et Abderrahmane Berkia (MSP) qui ont appelé à mettre un terme à l'improvisation et adopter des politiques à long terme répondant aux attentes socio-économiques du citoyen ainsi qu'aux enjeux de développement et de justice sociale. Ramdane Taâzibt, député du Parti des travailleurs, a déploré, de son côté, le fait que les décisions du gouvernement n'aient pas été prises en compte au niveau local. Une telle attitude est de nature, selon le député, à «discréditer ces décisions aux yeux du citoyen». Il a rappelé que le PT s'opposait aux résultats de la dernière tripartite, notamment en ce qui concerne les «concessions faites par le gouvernement au patronat, en proposant que les charges sociales restent à la charge de l'Etat et l'allègement des procédures du crédit documentaire au détriment des efforts de lutte contre la corruption économique». Par ailleurs, plusieurs députés ont souligné l'importance d'ouvrir le champ devant la finance islamique en accréditant des banques et des guichets qui «proposent des services non usuriers et des alternatives concrètes aux promoteurs». Quelque 120 députés sont intervenus depuis dimanche pour débattre de ce projet de loi.


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