Diverses actions pour lutter contre la désertification dans la wilaya d’Adrar

ADRAR - Diverses actions sont menées pour lutter contre le phénomène de désertification et de l’avancée des sables sur les zones urbaines et agricoles dans la wilaya d’Adrar, a-t-on appris jeudi des responsables de la Conservation locale des forêts.

Plusieurs programmes pour endiguer le phénomène ont été tracés afin de concrétiser des projets visant à dégager des espaces vert et à créer ainsi un climat modéré, et cela à travers des opérations de reboisement , la réalisation de brise-vent naturels et mécaniques, et l’organisation de rencontres de sensibilisations sur les dangers du phénomène sur le cadre de vie des habitants, a indiqué le chef de service du développement de la richesse forestière et la protection de la faune et la flore, Idir Boubekeur.

Plus de 300 km de fixateurs de dunes ont été réalisées de manière mécanique, en utilisant la technique dite "Afrag" à travers plusieurs communes de la wilaya, en plus de la plantation de 550 hectares de bandes vertes et 150 hectares de brise-vent autour des périmètres agricoles et aux abords des routes principales, a-t-il signalé.

En outre un projet pour la plantation d’arbres d’alignement sur 300 hectares est également en cours à travers le territoire de la wilaya d’Adar, notamment en zones urbaines.

Concernant le volet sensibilisation, la Conservation des forêts a pris certaines mesures, en collaboration avec des organismes partenaires et en associant le citoyen dans les opérations de reboisements et la distribution d’arbustes de façon périodique par les pépinières relevant de la Conservation des forets, en sus de mesures coercitives à l’encontre des personnes impliquées dans l’agression du couvert végétal, selon le même responsable.

Le secteur a recensé (6) six régions considérées comme les plus menacées par le phénomène de l’avancée des sables, à l’instar des communes de Sali, Reggane, Zaouiet Kounta (sud de al wilaya), et les communes de Cherouine, Talmine, Tinerkouk (nord), a fait savoir M. Boubekeur.

Selon le même responsable, plusieurs facteurs sont derrière ce phénomène, certains naturels à l’instar du climat chaud et sec qui caractérise la région, engendrant une régression du couvert végétal ainsi que le manque d’eaux souterraines, notamment pour l’irrigation, ce qui se répercute négativement sur les aires oasiennes considérées comme un élément de stabilisation des nomades en leurs offrant un climat modéré.

Concernant les facteurs non naturels, ils sont majoritairement causés par l’Homme, suite à des comportements irresponsables, tels que le ramassage des agrégats qui engendre l’érosion du sol, en sus de l’arrachage des plantes sauvages utilisées comme fourrages pour le bétail, au détriment du couvert végétal qui contribue à la fixation des dunes de sable, notamment dans la région nord de la wilaya, ajouté aux pâturages anarchiques du bétail qui dévaste les espaces verts dans les zones urbaines, a-t-il ajouté.