Algérie

Divergences entre les syndicats autonomes



Divergences entre les syndicats autonomes
Après la réunion de jeudi dernier entre représentants des syndicats et du ministère de l’Education nationale, qui a abouti au principe de confier la gestion des œuvres sociales à des commissions nationale et de wilaya, option cautionnée par le Cnapest et l’Unpef, le Snapest, le CLA et le SNTE émettent de sérieuses réserves quant à ce mode de gestion.  
Le porte-parole du Snapest, Meziane Meriane, estime qu’il est impératif de laisser le libre choix aux travailleurs de l’éducation sur la manière de gérer l’argent des œuvres sociales qui leur revient de droit. Selon lui, le référendum que son syndicat propose est à même d’assurer un vote et une gestion démocratiques pour en finir «avec les gestions antérieures opaques où des milliers de milliards se sont évanouis dans la nature» sans pour autant profiter aux véritables ayants droit. «Il faut que le ministère de l’Education revoie sa copie. Il faut décentraliser pour mieux gérer. Or, dans le cas présent, la tutelle opte pour les méthodes du passé. Nous ne voulons pas un remake de la gestion de l’UGTA», a-t-il proposé. Pour le CLA, il subsiste encore beaucoup de flou et d’ambiguïtés dans la gestion des œuvres sociales, comme proposé par la commission mixte constituée de représentants de syndicat et du ministère de l’Education.  «Il y a trois formules de gestion des œuvres sociales : la formule centralisée, c’est-à-dire avec la commission nationale et de wilaya. La formule décentralisée avec une commission locale qui existe dans chaque établissement et une troisième sous forme de treizième mois. Il est judicieux d’aller vers un référendum pour garantir un choix démocratique pour l’ensemble des fonctionnaires de l’éducation», a indiqué Idir Achour, porte-parole de ce syndicat autonome.
Ce dernier précise par ailleurs que sa structure syndicale plaide pour que les œuvres sociales soient versées aux travailleurs de l’éducation sous forme de treizième mois afin d’éviter toute tracasserie.
Éviter l’amalgame
Pour le SNTE, il est nécessaire d’éviter l’amalgame entre les syndicats qui militent pour une gestion démocratique et transparente (SNTE, Snapest, CLA) et deux autres syndicats (Cnapest et Unpef) qui veulent revenir à une gestion opaque et non contrôlée des œuvres sociales de l’éducation. «Il faut rendre à César ce qui lui appartient. Il faut rendre au travailleur ce qui lui appartient. Nous ne voulons pas retomber dans les mêmes problèmes d’avant, avec la gestion catastrophique et opaque par la FNTE, le syndicat de l’UGTA», a affirmé Abdelkrim Aït Hamouda, chargé de la communication du SNTE. «Les fonctionnaires de l’éducation ont perdu confiance en les syndicats du fait de leur opportunisme et de leur manque de crédibilité. C’est pour cela qu’il leur revient de choisir la façon de gérer en toute démocratie les œuvres sociales», a-t-il ajouté.  Selon M. Aït Hamouda, si l’Etat et le ministère de tutelle se sont mis d’accord pour une gestion par une commission nationale et de wilaya, c’est «parce qu’il y a à boire et à manger».
Pour ce syndicat cependant, la commission locale serait la meilleure formule pour gérer en toute transparence les œuvres sociales et donnerait de la satisfaction à l’ensemble des travailleurs.
Mais pour l’Unpef et le Cnapest, les principaux défenseurs de la gestion des œuvres sociales de l’éducation par des commissions nationale et de wilaya, c’est une avancée considérable. Selon l’Unpef, les commissions n’auront aucune relation avec les syndicats, comme du temps où les œuvres sociales étaient gérées directement par le syndicat de l’UGTA. Pour l’Unpef, ce sont des fonctionnaires indépendants de toute chapelle syndicale qui auront la charge de les gérer, en toute transparence, avec un suivi et un contrôle constant.
 


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