L'entrepriseDistrich, qui assure la commercialisation et la vente de chaussures, semblefigurer dans la liste des 120 entreprises à liquider annoncées par legouvernement.En effet, desreprésentants des travailleurs des succursales de Constantine nous ont exprimé,la semaine dernière, leur inquiétude quant à la probable dissolution del'entreprise.A Constantine, cesont cinq magasins qui regroupent une quarantaine de travailleurs, qui vontêtre prochainement liquidés, déclarent ces représentants. «Les salaires du moisd'octobre 2007 ne nous ont pas été versés, disent-ils. Pourtant, c'est le 25 dechaque mois que nous avons l'habitude de les recevoir. De plus, aucunemarchandise ne nous a été livrée depuis deux mois. Par ailleurs, nous avons étéinformés par la direction locale que les gestionnaires de l'entreprise qui sontla SGP industries manufacturières et le groupe Leather Industrie, nousproposent un départ volontaire avec 30 mois de salaires à titre de solde detout compte. Proposition que nous avons refusée car notre société est en bonnesanté financière et nous ne voyons aucune raison de fermer boutique».Le secrétairegénéral de la section locale UGTA précise qu'il se rend à Alger pour assisteravec sa fédération à une réunion qui regroupera les membres de cette dernièreet des représentants du groupe SGP, «afin de lui présenter des arguments et deschiffres sur la gestion des quelque 40 magasins à travers le territoirenational et des 300 travailleurs qui risquent de se retrouver dans la rue,après des dizaines d'années de service. Cette mesure de dissolution, dit-il,est d'autant plus surprenante que des décisions de maintien ont été prises lorsd'une réunion qui a regroupé le partenaire social, la fédération UGTA Cuir etTextile et le PDG de Districh, ce qui a permis de dégager un plan deredressement qui consistait notamment en la cession des actifs dormants etexcédentaires dont le produit reviendrait à l'entreprise. Ces deux points ontconnu un début d'application et nous ne comprenons pas ce revirement soudain,ceci d'autant plus qu'il n'y a pas d'arriérés de salaires ou de retard dans lesredevances fiscales. Le groupe a cessé soudainement toute activitéd'approvisionnement».Notreinterlocuteur précise «qu'outre la rencontre programmée pour aujourd'hui avecle groupe, une lettre a été adressée au Président de la République pourl'informer de cette décision inique qui va à l'encontre de ses orientations,tendant à résorber le chômage. En outre, une ultime proposition a été faitelundi à l'entreprise dans laquelle nous proposons soit la rétrocession desmagasins aux travailleurs ou une revalorisation conséquente des indemnités».A noter que ladirection locale de l'entreprise déclare «se contenter d'appliquer lesdirectives reçues, sans autre commentaire».
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Posté Le : 03/11/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Abdelkrim C
Source : www.lequotidien-oran.com