A l'instar de la semaine écoulée, de nombreuses familles sinistrées dans la daïra de Aïn El Turck ont lancé un nouvel appel en direction du wali pour être intégrées dans la prochaine opération de relogement, a-t-on constaté hier au niveau de la commune de Aïn El Turck. Comme chaque mardi, ces familles viennent aux nouvelles pour savoir si elles feront partie du quota des familles qui bénéficieront des 500 logements sociaux prévus à la distribution. Une fois encore ces familles sont rentrées bredouilles, puisqu'aucune information ne leur a été donnée. A ce titre, ces familles, recasées dans divers centres de vacances et au niveau du théâtre de verdure de Trouville, ont lancé hier un énième appel au wali d'Oran pour leur consacrer un quota de logement dans le cadre des opérations de lutte contre l'habitat précaire.Ces familles, rencontrées près du siège de la commune de Aïn El Turck, ont appelé les responsables locaux à prendre en charge leur cas en priorité, lors de l'attribution des programmes en cours de réalisation à travers la daïra de Aïn El Turck, notamment le programme des 500 unités destiné aux habitants de la commune.
Recasées depuis plusieurs années auparavant dans différents lieux ne répondant nullement aux conditions élémentaires de vie, des dizaines de familles sinistrées se débattent dans des situations les plus exécrables, qui dépassent de loin tout entendement, en attendant un hypothétique relogement. Le cas de ces plus de 100 familles recasées entre un ancien de camping de toile dans le village de Cap Falcon et un ex-centre de colonie de vacance dans la localité de Bouisseville, censé être provisoire, qui semblent avoir perdu tout espoir quant à leur prise en charge et ce, en dépit de leurs multiples rassemblements de protestation et de leurs requêtes adressées aux responsables concernés. Ces familles qui ont été, comble de l'ironie, recensées à plusieurs reprises notamment à la veille de chaque scrutin, attendent depuis des années que les autorités honorent leurs engagements vis-à-vis d'eux. Selon des représentants des familles du centre de recasement du village de Cap Falcon, dépendant administrativement de la municipalité d'Aïn El Turck, qui se sont rapprochés du Quotidien d'Oran, l'ancien camping de toile, transformé en centre de recasement, abrite 50 familles, recasées depuis les années 90, qui endurent depuis un calvaire innommable. « Nous avons plusieurs fois fait l'objet d'un recensement, mais jusqu'à ce jour nous n'avons rien vu venir et nous continuons à vivre dans des conditions de vie les plus déshonorantes ». Il y a lieu de signaler également qu'environ 70 autres familles vivent dans les mêmes conditions de vie, dans le centre de recasement de la localité de Bouisseville, sise dans ladite municipalité, sans électricité, ni gaz, et contraintes d'aller puiser l'eau ailleurs. Notons que plus d'une cinquantaine de familles est aussi durement confrontée à une situation de déliquescence similaire entre l'ancien boulodrome de Bouisseville et le théâtre plein air de la localité de Trouville. « Nous avons été informés qu'il y aura bientôt l'attribution de plus de 200 logements dans la commune d'Aïn El Turck, comme nous avons aussi appris que les responsables de notre commune aspirent à éradiquer, définitivement, ces centres de recasement.
Nous espérons que les autorités se pencheront sérieusement sur notre cas en nous considérant comme familles prioritaires à reloger. Pour cela, nos espoirs reposent totalement sur nos responsables, notamment le wali et le maire de notre commune » ont fait remarquer les représentants de ces familles. Il importe de noter que seules une quarantaine de familles sinistrées ont été relogées depuis 2012 à Aïn El Turck. Ces familles avaient, rappelons-le, élu domicile dans l'ancien camping de toile de la localité de Claire Fontaine, qui a été transformé en jardin public.
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Posté Le : 04/03/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rachid Boutlelis
Source : www.lequotidien-oran.com