Algérie

Dissolution imminente de l'APN



L'on se dirige tout droit vers la dissolution de la tant décriée Assemblée populaire nationale, qui constitue un des «résidus» de la fameuse bande, avant la tenue d'élections législatives anticipées qui interviendraient d'ici le mois de juin prochain.M. Kebci - Alger (Le Soir)- Si, parmi les chefs de partis reçus par le chef de l'Etat, l'on est certain de la décision prise par Tebboune de dissoudre la Chambre basse du Parlement avant la tenue des élections législatives anticipées prévues d'ici le mois de juin prochain, l'on est, par contre, encore incertain quant au timing de cette mesure
Ceci même si le président du Front El Moustakbal est catégorique à ce sujet. Intervenant, hier dimanche, sur la chaîne de télévision Ennahar, Abdelaziz Bélaïd a fait part d'annonces de décisions importantes que prendra le chef de l'Etat durant la semaine en cours. Des décisions dont celle portant «dissolution» de l'Assemblée populaire nationale. Le double candidat malheureux à l'élection présidentielle d'avril 2014 et celle de décembre 2019 affirme avoir signifié au chef de l'Etat que la solution était d'aller vers «des élections législatives afin que la volonté populaire s'exprime».
«Certitude» par rapport à une probable dissolution de l'APN, cette semaine, que le président de Jil Jadid, qui était le troisième homme politique à être reçu, samedi, par le chef de l'Etat, nuance.
Soufiane Djilali soutient avoir senti chez le premier magistrat du pays une «sensibilité» quant à cette doléance, sans pour autant être formel quant à son timing exact. Ce dont le président de Jil Jadid est certain est que cette dissolution interviendra «bien avant» la tenue d'élections législatives anticipées qui devraient intervenir, selon lui, «d'ici le mois de juin prochain». Une dissolution qui se fera selon l'article 151 de la nouvelle Constitution, après concertations avec les présidents du Conseil de la Nation, de l'Assemblée populaire Nationale, de la Cour constitutionnelle et du Premier ministre.
Et quid des projets de loi, dont notamment celui portant amendement du code électoral dont la mouture finale est attendue prochainement ' Soufiane Djilali affirme, à ce sujet, que le problème ne se pose nullement puisque, selon lui, la nouvelle Constitution, dans son article 142, «prévoit» ce cas de «vacance» de l'Assemblée populaire nationale ou de «situation d'urgence», avec le soin laissé au président de la République de «légiférer par ordonnance».
Situation à laquelle notre interlocuteur, qui affirme avoir discuté avec le chef de l'Etat, deux heures durant, «sans ordre du jour préétabli», ne voit pas d'inconvénient.
Car, pour lui, le document portant amendement de la loi électorale a fait l'objet d'une «large concertation avec la classe politique, la société civile et des personnalités nationales» et il serait «incongru», de le faire adopter par une Assemblée décriée et dont la majorité FLN-RND «risque de le modifier à sa guise».
Les assemblées locales seraient également dissoutes
A propos toujours de dissolution, le président de Jil Jadid n'exclut pas qu'elle concerne également les Assemblées populaires communales (APC) et les Assemblées populaires de wilaya (APW). Concernant le gouvernement que le chef de l'Etat n'avait, lui-même, pas fait l'économie d'égratigner publiquement, du moins l'action de certains de ses membres, le président de Jil Jadid exclut tout renvoi de l'exécutif dans sa totalité.
«Le président m'a fait comprendre qu'il y aura bientôt un remaniement partiel du gouvernement pour, selon lui, «rééquilibrer son action». Un nouveau gouvernement qui sera, selon le président du Front El Moustakbal, le fruit d'une «coalition politique» dont, vraisemblablement, il fera partie aux côtés d'autres partis.
M. K.
Tebboune reçoit le FFS, le MSP et Islah
Le chef de l'Etat a poursuivi, hier dimanche, ses concertations avec les chefs de partis. Ainsi, il a reçu le président du Mouvement de la société pour la paix de même que celui du mouvement Islah.
Dans un poste sur sa page Facebook, le secrétaire national chargé de l'information et de la communication du MSP a affirmé que le président du mouvement a abordé avec Abdelmadjid Tebboune les situations politique, économique, sociale et extérieure du pays et les mesures qu'il envisage de prendre.
Ceci, tout en présentant les points de vue du mouvement sur différents dossiers pour stabiliser le pays, réaliser le décollage économique, incarner la dignité du citoyen et améliorer la vie des citoyens et protéger le pays des dangers régionaux et internationaux. Par ailleurs, le chef de l'Etat a reçu une délégation du Front des forces socialistes, constituée du premier secrétaire national Youcef Aouchiche, et du membre du présidium du doyen des partis de l'opposition, Hakim Belahcel.
Une entrevue qui n'a pas manqué de susciter des interrogations, le vieux Front étant réputé pour sa radicalité, lui qui prône une issue de sortie de crise, un processus constituant, opposée à celle empruntée par le pouvoir. Appréhensions que le député de Béjaïa et ancien chef du groupe parlementaire du parti, Chafaâ Bouaïche, a pris le soin de justifier. Dans un post sur sa page Facebook, il a estimé que «rien ne peut justifier le refus de dialoguer, de discuter surtout pour un parti et des militants qui ont fait du dialogue politique, pour sortir de la crise et aller vers la construction de l'Etat de droit, leur credo depuis des décennies». Et de considérer que «c'est le droit de certains qui ont refusé le dialogue avec les islamistes pendant des décennies et refusent le dialogue avec le pouvoir aujourd'hui», non sans estimer que c'est également de «notre droit de refuser, hier comme aujourd'hui, les logiques d'alignement inconditionnel sur le pouvoir comme sur d'autres acteurs de l'opposition». A noter que le chef de l'Etat a entamé, la veille, samedi, ses concertations avec la classe politique en recevant les présidents du mouvement El Binaa, Abdelkader Bengrina, du MSP, Abderrezak Makri, et de Jil Jadid, Soufiane Djilali.
Au sortir de leurs entrevues avec Tebboune, le trio a affirmé avoir abordé avec le chef de l'Etat la situation générale du pays, dans tous ses aspects, notamment l'agenda politique dont les élections législatives anticipées projetées.
M. K.


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