Gérés administrativement, ces ex-partis membres de la coalition présidentielle baignent dans des crises aiguës.
Les processus de succession sur fond de tractations est l'unique action politique sur laquelle se canalisent les principaux partis politiques. Débusquer l'homme du consensus est la seule perspective qui se présente à ces formation politiques. Or, le pays fait face à de grands effets dus aux bouleversements politiques régionaux et des rendez-vous politiques hautement décisifs et importants. Tout ce qui importe pour l'heure est d'opérer les réglages nécessaires au maintien des équilibres internes au pouvoir. Le décompte ou le dénouement des crises secouant les partis se feront à mesure qu'on s'approche des prochains rendez-vous politiques telles la révision de la Constitution et la présidentielle de 2014, affirment des observateurs et analystes.
Gérés administrativement, ces ex-partis membres de la coalition présidentielle, utilisés comme tremplins pour accéder au pouvoir, baignent dans des crises aiguës. Le président du Sénat, Abdelkader Bensalah, mène depuis vendredi dernier une série de rencontres marathoniennes avec les secrétaires de wilayas du RND. Pas moins de 16 secrétaires de wilayas ont été convoqués pour l'après-midi d'hier chez le secrétaire général par intérim, selon un responsable de ce parti. Cette réunion dans laquelle il est question de remettre de l'ordre dans la maison RND, fait suite à deux autres, tenues le vendredi et samedi derniers avec au total, une trentaine de responsables locaux, a indiqué la même source. M.Bensalah devait aussi désigner deux membres supplémentaires pour le bureau technique, comptant actuellement huit membres à parité égale entre le mouvement de redressement et les partisans de l'ex-secrétaire général Ahmed Ouyahia. En somme, ces appareils qui ne peuvent d'une manière ou d'une autre se muer en partis politiques sans coup férir, avancent des prétextes politiques pour justifier des crises ayant trait à des intérêts avérés et occultes, selon de nombreux observateurs. Le MSP, de son côté, ne s'est pas encore fixé une approche appropriée pour trouver un successeur à Bouguerra Soltani qui a annoncé récemment son retrait de la présidence du parti. A cet effet, des tractations et consultations sont en cours, selon le président du groupe parlementaire du MSP, Naâmane Laouar. Quatre noms émergent du lot au niveau de cette formation politique. Il s'agit du vice-président du parti, Abderezak Mokri, le président du conseil consultatif, Abderrahmane Saïdi, l'ex-ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub et l'ex-ministre de la Pêche, Ismaïl Mimoun. «Ces cadre du MSP devront éventuellement réunir les conditions et les critères nécessaires comme l'engagement politique, l'ancienneté que la commission de préparation du congrès est en train d'élaborer», selon notre interlocuteur.
Toutefois, les choses se compliquent davantage au FLN. La tension est assurément très élevée au sein du parti majoritaire au Parlement, dont les choses ne sont pas encore tout à fait claires, de l'avis même des membres du Comité central. Cité comme l'homme de consensus au sein notamment du Sénat et parmi les membres du Comité central contestataires, l'ex-ministre de la Santé, Abderezak Bouhara, originaire de Collo, est pressenti pour prendre les rênes du parti jusqu'au prochain congrès prévu en 2015. Interrogé à ce propos, M.Bouhara, qui a affiché son hésitation à se déclarer prêt à prendre cette lourde responsabilité, s'est contenté de dire que «les consultations sont en cours». Et d'ajouter en ironisant, «pour que le remède proscrit soit efficace, le patient doit agiter d'abord le flacon avant de prendre sa gorgée».
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Posté Le : 04/02/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed BOUFATAH
Source : www.lexpressiondz.com