Algérie

Dispositifs de sécurité renforcés aux abords des ambassades Les chancelleries en alerte suite à la prise d'otages d'In Amenas



Dispositifs de sécurité renforcés aux abords des ambassades                                Les chancelleries en alerte suite à la prise d'otages d'In Amenas
Les personnels des ambassades sont priés «d'éviter» de se rendre hors d'Alger.
Les dispositifs de sécurité ont été renforcés dans la capitale, et tout particulièrement aux abords des chancelleries étrangères. A la suite de la prise d'otages perpétrée par des terroristes sur le site gazier d'In Amenas et face aux menaces itératives de représailles à l'encontre des «intérêts occidentaux», les ambassades à Alger sont en état d'alerte et ont redoublé leurs «remparts» de dissuasion.
Et il ne s'agit évidemment que de la sécurité «visible» et «identifiable». Le renforcement le plus «apparent» se trouvait, hier, aux alentours de l'ambassade de France. Les passants s'étaient habitués aux nombreux policiers en faction ainsi qu'aux herses au sol, qui rétrécissent la voie. Mais là, un grillage a été dressé en pleine chaussée, l'on peut apercevoir deux fourgons de police supplémentaires, et les sentinelles bleues ont été doublées et postées tous les 10 mètres, où il n'y en avait généralement qu'un seul. Même schéma devant l'ambassade du Japon, niché au chemin Al Bakri. Pas d'armada dissuasif dans cette rue. Mais devant la discrète représentation diplomatique nippone, trois éléments des services de sécurité sont en faction, là où d'ordinaire l'on en aperçoit qu'un seul. A El Biar, l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique semble «cernée».
Des fourgons de police et des hommes en uniforme, renifleurs en main, sont postés tout autour de la vaste étendue où sont établis les quartiers US ainsi que devant tous les accès qui y mènent. D'ailleurs, les Etats-Unis avaient prévenu : la sécurité de ses ressortissants serait renforcée partout dans les pays du Maghreb. Et c'est la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, qui a «demandé aux ambassades et aux entreprises américaines au Maghreb et en Afrique du Nord de revoir leurs dispositifs de sécurité», avait annoncé, peu après la prise d'otages d'In Amenas, une responsable US. «Cela vaut non seulement pour la sécurité des fonctionnaires américains, mais le message s'adresse aussi aux ressortissants américains et aux entreprises américaines», avait-elle précisé, ajoutant que tous les ambassades et consulats US dans la région du Maghreb et de l'Afrique du Nord avaient procédé à la révision de leurs mesures de sécurité.
Même son de cloche pour les Britanniques, le ministère des Affaires étrangères ayant suggéré à ses ressortissants la plus «grande prudence». Cette consigne de sécurité s'est jointe à une exhortation à «éviter» de se rendre hors d'Alger.
L'ambassade britannique a d'ailleurs, elle aussi, connu un renforcement sécuritaire, l'ensemble des accès à la représentation diplomatique ayant été barricadés, et ce, en sus de la présence de plusieurs policiers en faction.


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