Selon M. Kazi Tani, un des premiers promoteurs ayant bénéficié du
dispositif CNAC destiné aux chômeurs âgés de 35 et 50 ans, et qui fut président
de l'Association des chômeurs de la wilaya d'Oran, sur la vingtaine de
promoteurs ayant initié des projets, la moitié d'entre eux ont cessé leur
activité. Pour notre interlocuteur, cette perte relève du fait que ces derniers
n'ont pas été accompagnés convenablement. M. Kazi Tani ira jusqu'à dire que
depuis qu'il a monté son entreprise, aucun agent de la CNAC ne s'est rapproché
de lui. Par ailleurs, le président de l'association rappelle qu'il a adressé
une correspondance aux responsables locaux de la CNAC pour les informer que des
promoteurs ont vendu leur matériel alors qu'ils sont encore redevables par
rapport à la banque. Concernant l'augmentation de l'enveloppe financière de 5
millions à 10 millions de DA allouée à chaque promoteur dont le projet a été
retenu, notre interlocuteur précise que cette disposition reste encore sans
effets étant donné que les textes d'application tardent à venir. Dans ce
contexte, il se demande si les anciens promoteurs ont droit à une extension
afin de bénéficier d'une rallonge leur permettant de développer leur activité
ou à renouveler leur matériel. Il prendra l'exemple des promoteurs ayant opté
pour la location de voitures et qui, 4 ans après, se retrouvent avec un parc
roulant ne répondant pas aux normes de confort et de sécurité. Ceci dit, ils
sont confrontés à un problème avec leurs assureurs qui refuseraient d'assurer
les véhicules en tous risques vu l'état des véhicules qui, de par leur usage,
marquent au compteur jusqu'à 300 000 km. Pour eux, ils sont arrivés à une
impasse, et si on ne leur apporte pas un soutien pour renouveler leur véhicule
qui leur appartient aussi, rien n'est dit qu'ils pourront rembourser le crédit
contracté auprès de diverses banques. Approché, le directeur régional par
intérim de la CNAC précise que le dispositif CNAC est différent de celui de
l'Ansej et ne prévoit aucun autre soutien financier que celui fixé au départ.
Notre source précise également que le cahier des charges, définissant les
droits et obligations du bénéficiaire et de la caisse, demeure le seul document
de référence. Ceci étant, tout auteur de dépassement est rappelé dans un
premier temps à l'ordre en lui rappelant que le développement de son entreprise
dépend en grande partie du promoteur. Notre interlocuteur a indiqué que
certains bénéficiaires ne s'inscrivaient pas dans la durée et voulaient des
profits immédiats, alors qu'en général les résultats ne peuvent être acquis
qu'au bout de 3 à 4 ans. Ce volet ouvert, notre source rappelle que la caisse a
changé de stratégie en matière de suivi de la concrétisation du projet en
s'assurant, par exemple, que les équipements mentionnés au départ sont ceux
réellement réceptionnés. A une question relative aux cas de contentieux, notre
interlocuteur reconnaît que plusieurs dossiers ont été transférés à la justice.
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Posté Le : 27/07/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah C
Source : www.lequotidien-oran.com