Le ministre de l'Industrie pharmaceutique, Ali Aoun, ne rate, à priori, aucune occasion pour évoquer la nécessité de booster la production nationale et réduire davantage la facture d'importation, auprès des laboratoires pharmaceutiques nationaux et étrangers.Le ministre a indiqué devant les responsables des stands de différents groupes pharmaceutiques, ayant exposé leurs produits et leurs marques, en marge de la tenue de la 16ème conférence du syndicat national des pharmaciens d'officine (SNAPO), hier à l'hôtel ‘Aurassi', que son département et le gouvernement sont disposés à soutenir et à accompagner toutes les entreprises versées dans la production locale des médicaments et dispositifs médicaux. Mais, dit-il, il faut qu'il y ait un retour et un impact palpable sur le terrain en matière de production locale, notamment pour les médicaments essentiels.
Le ministre est revenu, lors de son intervention, sur le poids de certains lobbies qui sont «sans pitié envers le secteur». Et d'affirmer: «il est, aujourd'hui, nécessaire de relever le défi tous ensemble. D'autant plus que le marché des médicaments connaît des perturbations, comme vous le savez tous». En précisant qu'«avec les efforts de tous les acteurs et les parties prenantes du secteur, on relèvera le défi, tout en assurant la disponibilité de l'ensemble des médicaments, dans toutes les pharmacies et à travers l'ensemble du territoire national».
Le ministre s'est voulu rassurant en affirmant que la disponibilité des médicaments, à travers toutes les pharmacies, sera réglée dans les plus brefs délais, en précisant que son département est prêt à honorer ses engagements, et ce, conformément aux directives et orientations données par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour ce secteur. Pour sa part, le ministre de la Santé, Abdelhakim Saihi, a rappelé le rôle du pharmacien dans le système de la santé que ce soit dans le conseil et l'information, la prévention et le dépistage des maladies et la disponibilité des traitements. M. Saihi a également rappelé devant les pharmaciens, l'impératif d'assurer les services de soins au profit des malades, mais aussi de veiller à la disponibilité des médicaments. Il dira que le pharmacien a une concession de service public et il a aussi toutes les contraintes du service public. «Le pharmacien doit, non seulement présenter des prestations de services en matière de soins, mais il doit aussi contribuer à réguler les prix des médicaments», dit-il.
Par ailleurs, le ministre de la santé a rappelé la nécessité de numériser le secteur. «On a commencé par la numérisation des hôpitaux», dit-il soulignant que la numérisation se fait progressivement à travers les différentes structures de santé. Et d'insister également sur l'impératif de numériser le secteur pharmaceutique.
Messaoud Belambri, président du Snapo, abonde dans le même sens en affirmant que le programme de la numérisation concernant la pharmacie de ville, élaboré par le ministère de la santé en collaboration avec les différents intervenants du secteur est fin prêt. Et de préciser que le programme de numérisation prévoit des liaisons et une interconnexion avec tous les intervenants qui ont un lien avec la pharmacie d'officine. Ce qui permettra, dit-il, d'améliorer davantage les services et qui permettra aussi de renforcer le rôle du pharmacien dans le système de santé, notamment en matière de disponibilité des médicaments.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 07/03/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M Aziza
Source : www.lequotidien-oran.com