Algérie

DISPONIBILITE DES MEDICAMENTS À ORAN



Jamais la situation du secteur de la santé n'aura été aussi confuse que ces derniers mois à Oran, où les pénuries de médicaments continuent d'empoisonner le quotidien de malades qui luttent pour combattre la maladie.
Pendant que le ministre de la Santé y va de ses déclarations «autour des importations massives de médicaments essentiels, des poursuites judiciaires à l'encontre de laboratoires indélicats avec la question des surfacturations et plus, à Oran, les malades se voient renvoyés pour manque de médicaments en rupture de stock. Une situation qui perdure et qui vient en fait plutôt confirmer les déclarations des syndicats et des associations de malades, qui n'hésitent plus à rendre publics «leurs» listes de médicaments vitaux indisponibles. A Oran, il est question de semaines de pénuries qui touchent invariablement les vaccins pour nourrissons, les drogues et anesthésiants pour les blocs opératoires, les médicaments entrant dans le traitement de la chimiothérapie contre les cancers, les réactifs pour analyses destinées aux malades de cardiopathies... Un infirmier du CHUO au service d'oncologie nous déclare sous le couvert de l'anonymat que toutes les spécialités et services sont perturbés par des pénuries de médicaments : «Lorsque nous sollicitons quotidiennement la pharmacie, on nous répond : rupture de stock. Il serait plus simple donc de donner la liste des molécules disponibles.»Au laboratoire d'hémobiologie, même refrain et là aussi l'on nous signale que les analyses destinées aux malades hospitalisés au CHUO se font au compte-gouttes parce que les pénuries de réactifs sont récurrentes. Difficile dans de telles conditions de parler de prise en charge des malades, de politique de santé, alors que d'un autre côté la litanie des milliards de dollars consacrés aux médicaments est à chaque fois jetée à la figure de ceux qui élèvent la voix pour dénoncer cette situation inique. Du côté des autorités, l'on continue à déclarer qu'il y a une disponibilité desdits médicaments. Un malade du service d'oncologie nous dira : «Ils n'ont qu'à nous achever une bonne fois pour toutes ! Mais ils ne l'emporteront pas au paradis, un jour ou l'autre, ils devront rendre des comptes devant le Seigneur.» Cet homme, épuisé par la maladie, est en phase finale d'un cancer…


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