Algérie

Disponibilité de l’eau au nord du pays



Les assurances de Sellal Le nord algérien «ne connaîtra aucun problème d’eau» cet été, selon Abdelmalek Sellal pour qui les apports pluviométriques enregistrés cette année permettront de passer un été tranquille en matière d’approvisionnement en eau potable sur toute la bande nord du pays. «Le taux de remplissage actuel des 57 barrages du pays, qui est de 50,55% en moyenne, permettra de passer la saison estivale sans aucun problème d’eau», a dit le ministre dans un entretien qu’il a accordé à l’APS. Mieux encore, l’Est et le Centre, bien arrosés en 2006, seront sécurisés, quant à eux, pour plus d’une année et demie. La région ouest, où la situation hydrique a toujours été délicate en raison de la sécheresse, sera alimentée «au quotidien» cet été grâce aux nouvelles disponibilités enregistrées dans les barrages ainsi qu’au dessalement de l’eau de mer. Le taux de remplissage des barrages, qui était de 16 % à peine au printemps 2005, est actuellement de 33 % dans l’Ouest algérien, notamment l’Oranie, ainsi «sécurisé» jusqu’à janvier 2007, d’autant plus que la station de dessalement d’Arzew injecte 90.000 m3 par jour dans la ville d’Oran et la déminéralisation des eaux de la zone de Brédéah assure 30.000 m3/jour. La wilaya de Ain Témouchent voisine est dotée de 2 stations monobloc d’une capacité de 10.000 m3/jour. Parlant des quartiers ouest de la capitale, M. Sellal a assuré que l’eau y sera «mieux distribuée» à partir de la fin juin sur l’axe Zeralda - Staouëli - Ain Benian. En somme, résume le ministre, «tous les projets hydrauliques inscrits dans le programme quinquennal 2005-2009 visent à sécuriser l’Algérie en matière de ressources en eau jusqu’à l’horizon 2025", à condition que «la bonne gestion de cette ressource rare soit parallèlement bien prise en compte pour faire réussir la stratégie hydraulique adoptée par le Gouvernement». «Tout ce que nous réalisons maintenant s’inscrit dans l’objectif de régler le problème de l’eau en l’Algérie à l’horizon ...2040", a ajouté le ministre. Il s’agit, a-t-il dit, de «la création d’un maximum de capacités à l’horizon 2009 pour permettre au pays d’affronter correctement ses besoins en eau jusqu’à l’horizon 2025 avec une nouvelle approche concernant l’exploitation des eaux souterraines du sud», a-t-il ajouté. S’agissant des investissements, le coût alloué à ce secteur, dans le cadre du programme quinquennal de soutien à la croissance et celui du Sud et des Hauts-Plateaux, s’élève à 12 milliards de dollars. M. Sellal a expliqué que le programme de développement de son secteur comptait cinq grands axes, à commencer par celui qui consiste à mobiliser près de 7,5 milliards de m3 d’eau superficielle à travers les 57 barrages existants et la douzaine en cours de réalisation. La mobilisation des eaux souterraines «se fait aussi par de gros forages avec près de 85.000 mètres linéaires à travers tout le territoire national». Le deuxième axe concerne la sécurisation hydrique des villes côtières grâce aux 14 grosses usines de dessalement d’eau de mer qui auront à produire 1,9 million de m3/jour. «Cela permettra de laisser les barrages se recharger pour les orienter vers l’intérieur du pays, notamment pour l’agriculture et le développement rural», a fait remarquer le ministre. Le troisième axe concerne l’assainissement qui doit profiter au secteur de l’agriculture et particulièrement l’arboriculture fruitière. Il est ainsi prévu, d’ici 2009, de récupérer et de traiter 500 millions de m3 à travers la réalisation et la réhabilitation de plus de 52 grandes stations de traitement des eaux usées et de plusieurs stations de lagunage dont la ressource épurée sera réutilisée pour l’agriculture et la régénération des nappes phréatiques. Le quatrième axe vise l’exploitation des eaux souterraines de l’albienne. Ainsi un appel d’offres sera lancé à la fin du mois en cours pour mobiliser et transférer 100.000 m3/jour vers Tamanrasset sur une distance de 750 km afin d’assurer à cette wilaya une AEP fiable et «créer la vie sur la route transsaharienne». Ce gigantesque projet, dont le coût devrait dépasser le milliard de dollars, comprend une double conduite de 750 km avec 6 stations de pompage et des réservoirs. Il permettra de bien alimenter la ville de Tamanrasset et les villes se situant sur la route transsaharienne. Une étude est en cours pour définir le transfert de l’eau vers les villes du Sud et des Hauts-plateaux (Sud de Djelfa, sud de Tébessa, sud de Tiaret...). Le cinquième axe de la stratégie du Gouvernement concerne la réhabilitation de 24.000 km de réseaux d’Alimentation en Eau potable (AEP) sur les 65.000 km de conduites que compte le pays afin de réduire les pertes. Le réseau de la ville d’Alger (3.800 km) a été le premier à être touché par cette opération qui a été élargie à d’autres grandes villes du pays dont Oran, Constantine et Annaba. A.G.


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