Algérie

Dispersion violente d'une manifestation



Les manifestants, qui scandaient depuis une vingtaine de minutes des slogans comme «dégage» et «le gouvernement de transition travaille toujours pour (le président déchu) Ben Ali» ont fait face à un cordon de policiers déterminés à les empêcher de progresser en direction du ministère de l’Intérieur sur l’avenue Habib Bourguiba. Puis soudain, les forces de l’ordre ont chargé les manifestants en tirant   massivement des gaz lacrymogènes, créant un mouvement de panique parmi les   manifestants, majoritairement des jeunes, et les piétons.
Les policiers, dont la majorité était cagoulée, sillonnaient l’avenue Bourguiba à bord de moto, d’autres avec des chiens, à pied, et même un blindé léger circulait également sur l’avenue. Les forces de l’ordre ont ensuite procédé à des interpellations violentes. Juste avant la manifestation, l’ancien ministre tunisien de l’Intérieur, Farhat Rajhi, qui a suscité un vif émoi la veille en dénonçant la préparation d’un «coup d’Etat militaire», avait lancé un appel «au calme». Des internautes mobilisés sur facebook ont appelé à la tenue d’une manifestation de soutien à F. Rahji hier en fin de matinée sur l’avenue Bourguiba, où un important dispositif policier s’était déjà mis en place en fin de matinée. Environ 300 manifestants pro-Rajhi ont été dispersés jeudi par la police sur cette artère située dans le cœur de la capitale, où les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogènes et procédé à des arrestations parfois très musclées. Par ailleurs, l’opposant tunisien, Mustafa Ben Jaafar, a interpellé, hier dans une lettre, le président Nicolas Sarkozy sur le «traitement indigne» réservé aux migrants tunisiens en France et appelé à revoir la coopération avec la Tunisie nouvelle. «Je suis venu spécialement de Tunis ce matin pour déposer une lettre adressée» au président de la République française «pour poser la question du traitement injuste et indigne des immigrants tunisiens», a expliqué Mustapha Ben Jaafar à des journalistes venus assister à la remise de cette lettre à l’Elysée.     
 


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