Algérie

DISPENSE DES OBLIGATIONS DU SERVICE NATIONAL



L’état-major fixe les nouvelles règles
La délivrance de l’inaptitude au Service national sera plus rigoureuse. Des commissions seront installées au niveau des directions régionales de la santé militaire. Le premier magistrat du pays a promulgué un nouveau décret présidentiel qui installe de nouvelles mesures pour l’obtention de la dispense des obligations du Service national. Selon ce décret, l’obtention de la dispense au Service national pour des raisons de santé sera passée au crible grâce à de nouvelles commissions qui seront installées au niveau de chaque direction régionale des services de la santé militaire.«Ces commissions de recours et de consultation sont habilitées à recevoir et à instruire les recours introduits par les parties concernées...» rapporte le Journal Officiel dans son numéro du 27 juillet.«Le rôle consultatif des commissions de recours et de consultation se traduit par des avis ou des recommandations en vue d’assurer le respect de la réglementation ainsi qu’une approche uniforme en matière d’aptitude médicale, de réforme et d’imputabilité» rapporte le même document officiel.En d’autres termes, la délivrance de l’inaptitude au Service national sera plus rigoureuse et il n’est pas question d’accorder cette dispense avec n’importe quel certificat médical. Les certificats de complaisance relèveront désormais du passé. Par la décision prise par le Président Bouteflika, un message direct est passé aux médecins exerçant dans des cabinets privés ou dans des hôpitaux afin que cesse «le trafic» des certificats.Car, si les deux commissions de recours et de consultation rejettent le dossier d’un appelé, c’est ce même médecin qui risque de se retrouver derrière les barreaux.D’autre part, si un appelé au Service national se dote d’un dossier médical prouvant la dégradation de son état et que ce dossier est rejeté, les deux commissions se chargeront du traitement du recours déposé par le concerné. Ainsi, le Président Bouteflika, compte apporter plus de rigueur et de fermeté au niveau de l’ANP.Il n’est pas question à ce que ce corps sécuritaire qui a damé le pion aux hordes terroristes une décennie durant, soit aujourd’hui pointé du doigt. Sinon, la professionnalisation de cette institution sera hypothéquée. Constituant pour longtemps un sujet à plusieurs facettes, les dispenses des personnes ayant atteint l’âge d’incorporation et se trouvant dans un état de santé dégradé, ne présenteront plus des divergences entre les médecins habilités à délivrer le fameux certificat de dispense. Ce n’est pas l’unique décision prise par le chef de l’Etat.Dans le deuxième article, modifié et complété, il est question du rôle que peuvent jouer ces deux organes au niveau de l’ANP. A ce sujet, le chef suprême de l’Etat n’a pas manqué de clarté.Un mois à peine après son discours prononcé à l’Académie militaire interarmes de Cherchell, dans la wilaya de Tipasa, où il a appelé au renforcement du lien entre l’ANP et la Nation, le Président Bouteflika parle encore une fois de l’Armée nationale populaire.Lui, qui a donné des instructions à ce que cette armée soit un outil de défense «flexible et dissuasif» et peut «prévenir les différents risques», veut aujourd’hui qu’elle occupe une place prépondérante. Il suffit de rappeler ces propos prononcés au mois de juin, pour savoir pourquoi le Président insiste à ce que l’ANP ne sera accessible qu’à des personnes aptes à accomplir leur devoir.Ce n’est pas avec des jeunes amoindris physiquement qu’elle peut faire face aux différents dangers qui nous guettent tous les jours. «Nous vivons dans un monde chargé de risques de nature multiple et changeante.Aussi, devrons-nous veiller à faire évoluer notre instrument de défense à travers la professionnalisation et la formation des nouveaux éléments de notre Armée nationale populaire, une formation adaptée aux exigences d’une défense moderne et à la nature des défis.»


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