Algérie

Disparus


La colère de l?ANFD Des membres de l?Association nationale des familles des disparus (ANFD) se sont déplacés hier à notre rédaction pour mettre les points sur les i, mais aussi pour exprimer leur courroux. Les familles Laribi, Ferhassi et Slimane, qui parlent en tant que membres du bureau national de l?ANFD, avouent qu?elles ont été empêchées, hier, d?accéder au bureau de l?association SOS disparus où était organisée une réunion. Excédées, ces familles s?interrogent à qui appartient ce bureau, si ce n?est pour les familles des disparus. « SOS disparus bénéficie de subventions colossales de l?étranger grâce à la cause des disparus. Maintenant, on nous refuse même l?accès au bureau », témoigne Mme Ferhassi, outrée. Après quoi, les trois familles passent au problème interne de l?ANFD, « dont la présidente, Leïla Ighil, a quitté son poste il y a quatre ans, puis est revenue récemment sans même provoquer une AG », contestent-elles. Ainsi, elles dénient tout droit à Leïla Ighil de parler en tant que présidente de l?ANFD. S?agissant de leurs doléances, ces familles insistent sur la vérité qui doit couronner le dossier des disparus. « Pour le moment, on ne demande que la vérité sur le sort de nos enfants et époux. Le reste viendra comme conséquence logique », précisent-elles, en faisant allusion aux réparations matérielles. Ces familles, qui ont supporté la détresse et le désarroi pendant dix longues années, interpellent toutes les consciences du pays pour mettre un terme au marchandage que subit ce dossier épineux, sans toutefois citer explicitement ces parties. Concernant le projet d?amnistie générale que prépare le président Bouteflika, ces familles refusent toute prise de position en défendant subtilement le principe de neutralité. « Nous ne faisons pas de politique, notre souci reste la vérité », réitèrent-elles. Abordant la commission ad hoc de Farouk Ksentini, qui remettra incessamment son rapport au président de la République, ces familles, tout en regrettant la « discrétion totale du travail de la commission », déclarent encourager cette initiative qui dénote du courage politique de M. Bouteflika. « Nous ne pouvons porter un jugement sur la commission que si ses conclusions sont rendues publiques », concluent-elles.
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