La chanteuse algérienne, Naïma Ababsa, faisant dans le registre anadalou, assimi ou encore chaoui, décédé dimanche à l'âge de 58 ans, était une femme courage ayant lutté contre la maladie depuis 29 ans et ce, à son corps défendant.La disparition de Naïma Abab a attristé le monde de la musique et ses admirateurs. Cette fille de son père, elle n'est autre que la fille du grand compositeur et interprète Abdelhamid Ababsa (1918-1998), ayant immortalisé la chanson Hiziya, un texte du poète Mohamed Ben Guittoun et la s?ur de Fella Ababsa.
« C'est avec une immense douleur que j'ai appris le décès de la grande artiste Naïma Ababsa. Et ce, après avoir gagné les c?urs, donné des ?uvres authentiques et avoir accompagné les Algériens dans leurs joies. Aussi, je présente mes sincères et attristées condoléances à sa famille et à celle des artistes. En leur assurant notre compassion et soutien. Je souligne son parcours particulier et enrichissant sur la scène musicale algérienne. En ce mois dédié à la célébration du patrimoine, nous observons une halte saluons les efforts consentis par Naïma Ababsa en matière de protection et rayonnement du patrimoine algérien. Et elle tient cette authenticité de son père, l'immense artiste Abdelhamid Ababsa. A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons. Que Dieu lui accorde sa Miséricorde... » saluera Mme Malika Bendouda, ministre de la Culture et des Arts, la mémoire de la regretté Naïma Ababsa sur sa page Facebook.
Le grand compositeur, arrangeur et producteur, Safy Boutella, peiné, postera ceci à propos de la défunte Naïma Ababsa : « C'est une si belle personne. Elle aura consacré toute sa vie à son art. Que Dieu ait son âme. Toutes mes condoléances les plus sincères à toute la famille. De tout c?ur avec vous... ».
Le chanteur de musique arabo-andalouse, Nacer Eddine Chaouli témoignera : « Allah yarahmek ya khoti Naïma tu ma toujours encouragé depuis notre enfance. ».
Une femme courage et d'exception
Excellent dans plusieurs styles musicaux tels que l'algérois, andalou, staïfi, chaoui, Naïma Ababsa aura été cet « air » de fête pour les Algériens. Car ayant procuré de la joie aux Algériens lors des fêtes, les mariages, musicalement parlant. Notamment avec des titres festifs comme « Li Baghi Yaksi Martou », « Talagni », « Debal El Aïn », « Djani El Marsoul », « El Nayliat », « Tadjabni Sahara » ou encore « Rachik el kaad ».
Si Naïma Ababsa s'essayait à divers genres musicaux, c'est qu'elle croyait en la diversité, la densité, la richesse du patrimoine musical algérien. Et par conséquent, elle oeuvrait et s'investissait- même si cela paraissait pour certains comme de la « variet' » sirupeuse-, pour rehausser les sons, la poésie, le lyrisme du terroir. Et ce n'est pas un art mineur. Au contraire. Donc, Naïma Ababsa est à congratuler pour avoir encore une fois procuré du bonheur aux Algériens.
En septembre 2018, à l'occasion de la sortie officielle de son nouvel album « Chawala »( produit par Toufik Boumellah), Fella Ababsa, avait convié, réuni et rendu hommage à ses s?urs, Naïma Ababsa et le Dr Aïda, en leur remettant des médailles. Arrachant ainsi quelques larmes à l'assistance de l'hôtel El Djazaïr, à Alger. Un moment attendrissant, émouvant et prémonitoire.
Elles se sont tombées dans les bras les unes des autres, unis, réunis, un long moment. On garde aussi, cette belle image de Naïma Ababsa. Celle d'une artiste, qui piégée lors d'une caméra cachée, émue par la détresse(feinte) d'une personne, lui remettra naïvement une très grosse somme pour atténuer son désarroi.
C'était une femme très généreuse et très sensible. Nous perdons une femme d'exception.
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Posté Le : 19/04/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K Smail
Source : www.elwatan.com