Algérie

Disparition d’un registre des naissances de 1959...


...Et pénurie des actes de naissance au secteur urbain Ibn Sina Le nouveau changement, effectué à la tête du service de l’état civil pour la commune d’Oran, intervient à un moment où le seuil de l’intolérable a été largement franchi et l’anarchie que connaît le service porte atteinte à toute la ville tant la délivrance de certains documents officiels, octroyés gratuitement, était devenue un véritable business. Au niveau du service de l’état civil, situé à proximité de l’hôtel de ville, le document le plus convoité et le plus exigé pour n’importe quel dossier à fournir, reste l’extrait de naissance original appelé aussi numéro 12. Pour cela, il faut présenter le livret de famille au préposé au guichet qui vous remettra un ticket sur lequel est inscrite la date du dépôt et la date du retrait, cette dernière peut s’étaler d’une semaine et atteindre parfois les trois mois. Après une attente incertaine, vous n’avez aucune assurance d’obtenir votre document, des dizaines voire des centaines de cas de citoyens à travers tous les secteurs urbains, témoignent quotidiennement de telles inepties. L’autre méthode qui consiste à réduire les délais de semaines en de simples minutes, se trouvent auprès de nombreux intermédiaires parmi les agents, les agents de sécurité, ainsi qu’auprès de communaux venus d’autres secteurs. Selon les périodes et la contrainte de temps, l’acte numéro 12 se monnaie entre 200 et 300 dinars. Mêmes les élus et responsables locaux le savent puisque ceci n’est plus un secret pour personnes et cela, depuis bien longtemps. Au niveau du secteur d’Ibn Sina, et suite aux ruptures fréquentes de documents administratifs, l’acte de naissance est proposé à 200 dinars en sachant que de nombreuses personnes voulant fournir rapidement un dossier exigé, tombent dans le piège, et se voient donc obligés de se plier aux demandes des intermédiaires. Selon un élu communal rencontré sur les lieux, le problème sera définitivement réglé, dès qu’on cessera d’exiger, le long du cursus scolaire des enfants, l’acte de naissance déjà fourni lors d’une première inscription. Au niveau des établissements scolaires et des universités, on continue encore à demander cette pièce administrative, et pourtant les nombreuses rencontres, entre responsables des différents secteurs concernés, avaient convenu d’en supprimer la demande, ce qui règlerait le problème définitivement. Ce qui est confirmé par le nouveau responsable chargé du service de l’état civil, en l’occurrence M. Nabi, déclare que le document numéro 12 est la source de l’anarchie qui règne dans ces services. Depuis son installation, ses agents ont satisfait de nombreuses commandes de ce fameux document adressées par les différents secteurs mais qui n’ont toujours pas été récupérées, d’où l’explication de beaucoup de retards. C’est le cas pour le secteur El Makkari qui n’a toujours pas récupéré des commandes datant du mois d’août. Plus grave encore, l’anarchie est telle au niveau du service de l’état civil que l’on vient de s’apercevoir de la disparition depuis plus de cinq mois déjà, d’un registre original de l’année 1959. c’est ce que signalera officiellement le nouveau responsable, sachant que la disparition d’un tel document officiel, reste un acte d’une extrême gravité et une enquête doit suivre. Les citoyens, blasés par les comportements répréhensibles d’agents négligents, espèrent tout de même un changement de méthode et de mentalité pour un service dont les écritures, seulement, étaient considérées comme de véritables œuvres.
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