De Mascara et Aïn TémouchentAmirouche YazidAu vu de ses premières sorties dans le cadre de la campagne électorale pour la présidentielle d'avril prochain, Ali Benflis tend visiblement à alterner deux variantes discursives. L'une consiste à privilégier une sorte de fair-play politique à l'égard, notamment, de ceux qui portent sur le terrain la candidature du Président sortant, M. Abdelaziz Bouteflika.La seconde voie, l'ancien chef du gouvernement, par ailleurs malheureux candidat à la présidentielle de 2004, hausser le ton, voire même tirer à boulets rouges sur la gestion des affaires publiques, ainsi que sur le fonctionnement des institutions de l'Etat, qu'il n'hésitera pas à qualifier de «faibles». À Mascara et Aïn Témouchent, où il était au rendez-vous du premier jour de la campagne, comme à Blida et Adrar, ses dernières escales électorales, Ali Benflis tente de donner lui-même la température du rassemblement qu'il dirige. Et non pas l'assistance. C'est dans ce sens qu'il invite l'assistance à l'écouter «très attentivement» même quand cette dernière se lançait dans les applaudissements. Le même orateur surprend cependant en se joignant au comportement de ses supporters lorsque ces derniers scandaient des slogans en sa faveur. À l'ouest du pays, le candidat Ali Benflis réclamait, avec une certaine pédagogie, plus de silence pour que «nous puissions nous entendre et se comprendre» de la part des partisans, notamment quand il jugea que le propos mériterait plus d'attention. Mais dès lors qu'il est question d'énoncer des mots dans lesquels sont exprimés des reproches vis-à-vis de la gouvernance actuelle, Benflis usera d'un ton enflammé afin de marquer les esprits et de galvaniser le moral de ses troupes. C'est le cas quand il a eu à plaider la nécessité de respecter les textes et les lois, notamment la loi fondamentale (la Constitution) en reprochant au gouvernement l'amendement de la Constitution «pour déverrouiller la limitation des mandats», dénoncera-t-il, avant-hier à Aïn Témouchent. En alliant un «fair-play discursif» et la «critique enflammée», Ali Benflis semble avoir opté pour une communication «semi-offensive» pour ce début de partie. Une option qui peut évoluer à mesure que la partie avance.
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Posté Le : 24/03/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Y
Source : www.latribune-online.com