Discours du cœur

Discours du cœur Dieu aime les repentants [tawwâbûn] » (Coran II, 222) qualifiés de Son Nom Tawwâb [Celui qui ne cesse de revenir] (Coran IX, 104), ceux qui reviennent d’un tort qu’ils se sont causés à la Faveur divine. «Dieu aime ceux qui se prémunissent [les pieux - Muttaqoun ] » (Coran III, 76) ceux qui armés de crainte référentielle vont selon la droiture. « Dieu aime les bel-agissants [muhsinûn] » (Coran II, 195) qui renvoie à la perfection de l’acte par le Bienfaiteur [Al Mouhsin] qui est un attribut divin. Celui qui adore Dieu comme s’il Le voyait est un bel-agissant. « Dieu aime les patients» (Coran III, 146), ceux qui endurent l’épreuve avec patience et qui se réfugient en Lui. « Dieu aime ceux qui s’en remettent à Lui [Mutawakkil?nun]» (Coran III, 159), ceux qui ne s’appuient que sur Lui en toute confiance car Lui seul « fait attribution par où l’on ne s’y attend pas » (Coran LXV, 2). « Dieu aime les équitables [ Muqsitoun]» (Coran V, 42) « Dieu aime ceux qui combattent dans Sa voie comme s’ils étaient un édifice solide » (Coran LXI, 4). Ceux qui se conforment à Dieu et au Prophète sont comme une rangée serrée sans discontinuité, une ligne parfaite qui fait apparaître la Voie. Toutes ces qualités conférant la pureté, or. « Dieu aime ceux qui se purifient » (Coran II, 22), ceux dont les cœurs nettoyés de leur opacité permettent à l’amour primordial de s’enraciner, les scrupuleux qui ne s’acquittent pas seulement des œuvres obligatoires mais également d’œuvres surérogatoires : « Mon serviteur ne s’approche de Moi par rien de plus excellent que ce que Je lui ai mis à charge comme œuvres obligatoires. Et mon serviteur ne cesse de s’approcher de Moi par des œuvres surérogatoires jusqu’à ce que Je l’aime, et lorsque Je l’aime, Je suis son ouïe par laquelle il entend, sa vue par laquelle il perçoit, sa main par laquelle il saisit, et son pied avec lequel il marche. S’il me demande, Je lui accorderai certainement ce qu’il demande, et s’il cherche refuge en Moi, Je lui accorderai certainement Ma protection.» C’est une station (maqâm) spirituelle élevée dont le Tout Miséricordieux gratifient Ses serviteurs élus.