Discours du cœur

Discours du cœur Il se peut que vous n’aimiez pas une chose qui est un bien pour vous et il se peut vous aimiez une chose qui est un mal pour vous» (Coran) Le tout est question d’inconnu (al ghayb) et seul Allah sait l’inconnu. Nous sommes souvent trompés par notre courte vue et notre impatience. Le Musulman doit toujours agir dans le sens de ses principes même s’il doit en souffrir et même s’il doit en mourir. Le délai de sa mort est déjà fixé avant sa naissance et il vaut mieux mourir pour une noble cause que succomber à une maladie banale et sans gloire.  C’est cette abnégation totale, cette confiance aveugle en la justice immanente d’Allah, cet abandon de soi sans réticence du bon nageur aux lois de la natation qu’est l’abandon exprimé par le mot Islam. C’est cet abandon à la volonté d’Allah qui est à la source des plus grands héroïsme. C’est ce qui a permis à une poignée d’hommes du désert de battre, avec un armement rudimentaire, les armées aguerries et autrement mieux équipées des deux empires de Byzance et de Perse. Or le Musulman s’abandonne à Allah mais jamais aux hommes ou aux éléments. Il ne doit leur obéir que dans la mesure où ils vont dans le sens de ses principes et de ses convictions religieuses. A côté de cette idée d’abandon, il y a, comme conséquence directe de cette soumission à Allah, l’idée de paix et de salut. Rien n’est plus vain en effet, que d’aller à l’encontre des saines lois de la nature et on ne fait qu’accélerer le mécanisme qu’on cherche à arrêter. Ainsi, l’avare thésaurise pour ne plus être à la merci de la miséricorde divine. Il oublie que tout ce qu’il possède lui vient d’Allah qui peut tout aussi bien le lui retirer à tout moment. Il croit se mettre à l’abri de la misère en thésaurisant, mais ne fait en réalité que provoquer la misère qu’il redoute.