Algérie

Discours du cœur



Discours du cœur La visite de la tombe du Messager On entend par «prendre les tombes comme lieux de culte» le fait de vouer un culte aux tombes ou aux gens qui y reposent, ce qui est abominable, car le culte doit être rendu à Dieu exclusivement. C’est aussi la signification de prendre la tombe pour une idole à laquelle on rend un culte. Le terme « masjid » désigne ici tout lieu de culte, que ce soit la prière ou toute forme de culte. On entend par «en faire une fête» le fait de chercher à se rapprocher de Dieu à proximité des tombes à des occasions et à dates particulières, à l’instar des fêtes. Certains dirent que ce hadîth interdit le fait de négliger sa tombe, de s’en éloigner, et de ne lui rendre visite qu’à certaines occasions comme les fêtes. Ce hadîth incite ainsi à rendre visite à la tombe du Prophète régulièrement. Il s’agit de l’une des interprétations possibles de ce hadîth. As-Samhûdî écrivit dans Khulâsat Al-Wafâ: «Ce hadîth fut narré lorsque Al-Hasan Ibn Al-Hasan ou Ali Ibn Al-Husayn vit un homme veiller à rendre visite quotidiennement à la tombe du Prophète(QSSL)et à s’en rapprocher exagérément et que l’Imâm Mâlik jugea cela détestable sauf pour une personne rentrant de voyage. On rapporta également au sujet de ce hadîth que le Hâfidh Al-Moundhirî commenta le hadîth « Ne faîtes pas de ma tombe une fête » disant : "Il se peut que ce hadîth soit une incitation à rendre visite (à la tombe du Prophète) fréquemment et à ne pas le négliger au point qu’on ne lui rende visite qu’à certaines occasions comme si c’était une fête. Cette interprétation est corroborée par la phrase « Que vos maisons ne soient pas comme les tombes » c’est-à-dire ne cessez pas d’y accomplir la prière." Quoiqu’il en soit le recours aux tombes des prophètes, et similairement celles des gens pieux, pour se rapprocher de Dieu se justifie par la présence de leurs occupants et la recherche de la bénédiction auprès d’eux- comme nous l’avons dit précédemment- tout en veillant à ce que le culte soit rendu exclusivement à Dieu. La recherche de la bénédiction - dans des limites raisonnables - comme nous l’avons vu précédemment n’est pas interdite. En effet, les Compagnons recherchaient la bénédiction par le biais des reliques du Prophète (QSSL). On rapporte dans le Sahîh d’Al-Boukhari que le Prophète (QSSL) portait une bague en argent, celle-ci alla ensuite à Abou Bakr, puis à Omar, puis à Othman jusqu’à ce qu’elle tombe dans le puits de Arîs. Elle portait l’inscription «Mohamed Rasoul Allah» (Mohamed le Messager de Dieu). D’après certaines narrations, cette bague resta en possession de Othman pendant six ans. On aura tout tenté pour la repêcher du puits sans succès. Le puits de Arîs se situe à proximité de la mosquée de Qoubâa et est appelé «Bi’r Al-Khâtim» (le puits de la bague). Cheikh Atiyyah Saqr


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