Discorde à l'esplanade de la Brèche

Immanquablement, une fois l'été installé avec ses journées de canicule, les relations entre les commerçants et les habitants des immeubles, surplombant l'esplanade de la Brèche, se détériorent gravement. La cause : l'animation musicale «diffusée à grands tubes» par les stands des vendeurs de glaces et crèmes. Ce qui suscite le courroux des habitants dont les seules issues par lesquelles ils respirent, disent-ils, sont les fenêtres de leurs balcons qui donnent directement sur l'esplanade. Ils se plaignent d'être continuellement agressés jusqu'à l'intérieur de leurs appartements par les nuisances sonores d'une musique diffusée à grands décibels, ou par les paroles de certaines chansons qu'ils estiment indécentes et aussi par le comportement contraire à la morale d'une certaine clientèle qui fréquente régulièrement ces échoppes, visibles depuis les balcons. «De la sorte, il n'est plus possible pour nous de pouvoir sortir sur ces balcons pour respirer l'air frais et discuter en famille», expliquent des habitants de ces immeubles qui nous ont contactés pour nous décrire une situation devenue, pour eux, «intolérable» durant ces journées de grande canicule. «Ces commerçants sont en train de nous pousser à bout, disent-ils. Nous sommes allés les voir pour leur demander de baisser le son des haut-parleurs et demander à leur clientèle de respecter le voisinage. Mais ils n'ont pas voulu arguant que l'animation est indispensable pour faire marcher leur commerce, et qu'ils ne peuvent prétendre éduquer leur clientèle».

 Les «mis en cause» auxquels nous avons rendu visite, rejettent en bloc les accusations dont ils sont l'objet et affirment que leurs activités sont en harmonie avec les règles du bon voisinage. «Voyez le genre de clientèle que nous servons, nous dit un crémier en montrant un pavillon réservé aux familles. Si un client se montre irrespectueux de la morale nous n'hésitons pas à le prier de quitter les lieux .Vous pouvez constater aussi que le genre de chants que nous diffusons est puisé dans le patrimoine culturel de la ville, surtout le malouf». D'autres enfin, nous ont invités à venir le soir pour constater de visu la situation et apprécier…