Tous les peuples
arabes sont avides de liberté et de démocratie qu'ils n'ont jamais connues.
Tous les peuples arabes sont exacerbés par leurs systèmes répressifs et les
états d'urgence endémiques maintenus depuis des lustres (Algérie, Tunisie,
Égypte, Yémen, Lybie, Syrie (la doyenne depuis 40 ans…). Fatiguée de vivre dans
la peur sous des régimes autocratiques (mais jamais autocritiques) qui ne respectent
ni rien ni personne, la jeunesse s'est, finalement, rendu compte qu'avec ses
actuels dirigeants, elle n'a aucun avenir. Ces Raïs hautains, incompétents,
véreux, corrompus massacrent gratuitement leurs peuples. Ils sont rivés à leurs
pouvoirs parce qu'ils disposent des ingrédients en leur faveur: régimes
totalitaires, répression sanglante, États policiers, police politique, états
d'urgence. Aujourd'hui, tous les Raïs arabes sont menacés par les jeunes
accusés (à tort) de drogués. «Laissez-moi vous gouverner ou je vous massacre
tous». Tous imposteurs, nos dirigeants voient toujours une main (fictive)
étrangère. Sont-ils victimes de leur délire (du pouvoir) ou sont-ils
prisonniers de folie (meurtrière) ? Kadhafi a attaqué sa Lybie, El Assad
déclare la guerre à sa Syrie. En dépit de ces massacres inqualifiables, le
compte à rebours de tous les chefs arabes, sans distinction, a commencé parce
que l'unique ingrédient est là : «la jeunesse arabe l'a décidé.» Ces despotes,
qui ont dicté leurs volontés à leurs peuples pendant des décennies, maintenant
c'est la jeunesse qui, bien loin d'être droguée, leur dicte son unique volonté
: «dégagez du pouvoir.» Ils ont raison. Tant que des singes continuent à
gouverner les sages, le malheur de la
Oumma arabe ne connaîtra de cesse.
La jeunesse
demande à ses dirigeants des comptes après avoir été, pendant longtemps, des
«comtes insoucieux.» Ils sont en train de tomber de leurs piédestaux les uns
après les autres. Le dernier de fraîche date, le vétéran El Kadhafi qui a chuté
du haut de son trône à une semaine de son 42ème anniversaire. «Chassés» du
pouvoir les uns avec les autres parce que la jeunesse l'a décidé. C'est
pourquoi ces derniers temps, tous les dirigeants arabes adulent hypocritement
cette jeunesse qu'il l'a longtemps écrasée. Ils achètent la paix d'aujourd'hui
avec l'argent des générations de demain. Quel gâchis!!!
A qui le tour
prochainement ?
Combien de temps
Bachar El Assad compte-t-il tenir encore ? Trois cents victimes rien que pour
le mois sacré du Ramadhan. Près de 2500 morts depuis le soulèvement en Syrie.
Les mêmes causes
entrainent fatalement les mêmes effets. La génération arabe d'aujourd'hui s'est
«définitivement» élevée au-dessus de sa peur pour exprimer, sous le regard du
monde entier, «son ras-le-bol.» Elle est plus que jamais résolue à en découdre
avec ses pouvoirs assassins. Elle se voit le fer de lance de la nation pour un
changement selon «SES» aspirations. Quand la rue arabe clame, les régimes
chutent de leurs piédestaux parce que : «Si un jour le peuple se décide, Le
destin doit obéir. La nuit doit disparaître et le carcan doit se briser.» (1)
En Algérie, sol
et sous-sol regorgent de richesses inestimables. Les nationaux n'ignorent pas,
non plus, que le baril du pétrole a largement dépassé les 100 dollars ces
derniers temps. En dépit d'une cagnotte de près de 200 milliards de dollars, il
n'y a toujours pas de liquidité dans les banques et bureaux de poste en
quantité suffisante. Les fonctionnaires souffrent les martyrs pour retirer «une
poignée de dinars.» Il y a encore, hélas et mille fois hélas, des mendiants,
des SDF (Sans Domicile Fixe) et des STF (Sans Travail Fixe). Quelques
infiniment riches et beaucoup d'infiniment pauvres. La précarité s'est
dangereusement métastasée dans le corps social algérien, notamment au niveau de
la frange juvénile. La répartition des ressources du pays est outrageusement
inéquitable. Seule la classe politique se taille, impudiquement, la part du
lion. «Escroquerie politique légalisée». Le désespoir a profondément rongé les
cÅ“urs des jeunes Algériens qui s'affiche ostensiblement, non seulement sur
leurs fronts, mais surtout dans les cercueils flottants des «Harraga.» Nos
politiques ne semblent pas s'en inquiéter outre mesure tant que le calme
social, même «effrayant,» prévaut. Le monde arabe, dont l'Algérie, est en train
de tanguer sur des volcans juvéniles en ébullition. Ils ont fini par entrer en
action. Aujourd'hui, la rue arabe a bravé les forces de l'ordre pour réclamer
les têtes de leurs chefs quel qu'en soit le prix. Avec la chute de Ben Ali,
c'était le typhon. Après celle de Moubarak, c'était le tsunami géopolitique,
arabe. Après la chute spectaculaire d'El Kadhafi, c'est un véritable tir de
sommation à l'attention de tous les Pharaons arabes mafieux, d'un autre âge et
d'une époque révolue parce que «Allah efface le faux et confirme le juste.»(2)
Bien qu'ils
soient tous septuagénaires et octogénaires, rivés depuis plusieurs décennies à
leurs pouvoirs dictatoriaux, ils n'ont rien fait pour leurs peuples sinon piller
les richesses de leurs pays et massacrer leurs compatriotes. Les pays arabes
ont, pourtant, tous les atouts pour décoller économiquement : capital humain,
la langue (arabe) et la religion (Islam) uniques qui servent de ciment social à
toute la Oumma,
les 75% des réserves énergétiques se trouvent en terres d'Islam, position
géographique stratégique, le canal de Suez, richesses du sol et sous-sol
inestimables. Enfin les Arabes ont tout ou presque pour être les maîtres du
monde. Malheureusement, ils ferment la marche. Voilà la raison d'un «printemps»
arabe qui commence à donner ses fruits. La liberté et la démocratie sont en
train de fleurir dans nos contrées, sous nos cieux et nos yeux (Tunisie,
Égypte, Algérie, Yémen, Jordanie, Bahreïn, Lybie, Maroc, Syrie…). Un printemps
(né en plein hiver 2011) qui somme les dirigeants, qui ont amassé des fortunes
colossales à l'ombre de leurs dictatures, de «dégager le pouvoir». La jeunesse
arabe s'est rendu compte de sa force de frappe. Elle
est à même de destituer ses chefs qui se découvrent subitement impuissants
devant les raz-de-marée sociaux qui les emportent comme les feuilles d'arbre
déchues. C'est pourquoi, nombre de pays arabes revoient et corrigent, sous la
contrainte juvénile, leurs Constitutions faites selon leurs propres pointures.
Les jeunes se voient pousser des ailes pour pousser leurs despotes vers les
portes de sortie la tête basse et la queue entre leurs pattes.
L'autisme des
dirigeants a conduit les pays vers une réelle impasse sociopolitique en raison
de leur gestion calamiteuse. Ils ont scellé à la nation arabe tous les espaces
d'expression, notamment la radio et, plus particulièrement, la télévision
devenue un instrument de propagande des pouvoirs. L'état d'urgence instauré n'a
d'autre objectif que d'interdire les manifestations, museler la presse et
réduire les Partis d'opposition au silence, voire à l'obédience. Ces États ne
peuvent s'en (état d'urgence) défaire afin de rester les seuls acteurs sur «la
selle politique» sans concurrents.
Si les canaux de
dialogue, qui permettent aux jeunes de se faire entendre et, donc, de se faire
valoir, sont inexistants, il ne faut point s'étonner de les voir et, avec eux
toute la société civile, s'exprimer violemment dans la rue avec armes à la
main. Le même scénario s'est produit en Algérie en Octobre 1988. La leçon ne
semble pas être retenue. Les réformes, dirigées par M. Bensalah, ne sont que de
la cendre jetée aux yeux des Algériens. La solution radicale, en Algérie, c'est
aussi le changement radical du système et des hommes. Autrement formulé, le
pouvoir doit appartenir à ceux qui en sont dignes : savoir, éthique, intégrité,
abnégation. La politique, qui est une mission limitée dans le temps (pas plus
de deux mandats) dans les pays respectés et développés, est exercée en tant que
carrière à vie chez les dirigeants arabes qui veulent tous mourir présidents.
Quelle mégalomanie !
Nos frères
Tunisiens se sont vaillamment soulevés pour chasser leur «despote» tout aussi
malveillant et corrompu que ses homologues arabes (détenteur d'une fortune de
07 milliards d'euros d'après une enquête). Même scénario en Égypte. Le monde
arabe s'embrase et ses puissants dirigeants aux pieds d'argile tremblent dans
leurs bottes, même si certains veulent donner l'impression qu'ils s'y tiennent
encore droit. Si l'espoir fait vivre, la souffrance sociale use l'espoir. D'où
ces soulèvements à répétition. Ceci démontre, on ne peut plus clair, la haine
que vouent les peuples à leurs régimes. Pour se maintenir à leur pouvoir, ils
fonctionnent tous selon un même modus operandi : la force, la violence, la
répression sanglante, les massacres à huis clos tout en criant, comme à
l'accoutumée, à la manipulation étrangère (El Kaïda, entre autres) mais tous
refusent de se remettre en cause. Par contre, ils s'ingénient à contrecarrer
les manifestations au moyen de manifestants «pro-Raïs,» (homme-liges et milice
à la solde des systèmes), l'instauration d'une démocratie de façade pour faire
bonne figure devant l'étranger mais jamais aux yeux leurs peuples. Quel
enfantillage !
Les régimes
dictatoriaux ne se démocratisent jamais parce qu'ils sont irréformables. La
répression est, par définition, leur unique mode de gestion. Pourtant, la
démocratie est l'instrument le mieux approprié pour éradiquer nombre de fléaux
qui gangrènent nos sociétés tels que le despotisme, le népotisme, le
terrorisme, la corruption, les dynasties familiales…. Dans les pays
démocratiques, seule les compétences «ès qualité»
priment. L'unique appareil qui fonctionne, sous nos latitudes sans jamais se
gripper, est celui de la répression. La Lybie, le Bahreïn, la Syrie, l'Égypte en sont les
tristes exemples. Ces régimes ont fait de nos pays des États digne du Moyen Âge
des temps modernes reniant Savoir et Compétence au profit de la seule confiance.
La mort semble résider au cÅ“ur de la vie-même de notre nation victime de ses
dirigeants. Nombre d'entre eux sont en fin de règne. Les Raisins de la colère
arabe. «Les injustes ne réussiront jamais.»(3)
En Algérie, la
hausse des prix des produits de première nécessité n'est pas le véritable
mobile des émeutes de janvier. Ils ne sont que la goute qui a fait déborder les
cÅ“urs d'une jeunesse qui ne voit rien venir à l'horizon depuis plus d'un
demi-siècle. Elle exprime son dépit contre le système verrouillé qui ne pense
qu'à se «milliardériser.» Les jeunes Arabes ont faim de la fin de ce système
qui ne leur accorde aucun droit ni aucune considération, encore moins un
logement et un travail décents. Ils revendiquent leur droit pour plus de
justice. La Révolution
n'est ni tunisienne, ni égyptienne, ni libyenne. Elle est arabe. Sa raison
cardinale est que la génération arabe actuelle a besoin d'une autre génération
de dirigeants à même de l'entendre et la comprendre. Les jeunes veulent voir
leurs pays évolué à leur image et selon leurs aspirations. Pour ce faire, il
leur faut des Obamas arabes, c'est-à-dire des Chefs respectueux, jeunes et
surtout compétents qui les écoutent. Ils n'ont que faire de discours creux et
mensongers.
Il est, certes,
clair qu'aucun esprit rationnel ne tolère les actes de vandalisme et les scènes
de pillage qu'ont connus nos pays d'où qu'ils viennent. Mais il est tout aussi
clair qu'aucune conscience humaine – encore moins musulmane - n'accepte les
massacres commis par les Raïs, rois ou guides criminels contre les manifestants
désarmés (Ben Ali, Moubarak, Kadhafi, El Assad, Hamad ben Issa Al-Khalifa et
consorts). Cependant, si les jeunes cassent, c'est parce qu'ils se sentent
cassés eux-mêmes par leurs dirigeants. Le malheur s'enrichit du malaise social.
Trop de pression entraine la déflagration. Lorsque le ministre algérien de
l'intérieur invite les jeunes au dialogue, en janvier, cela relève d'un cynisme
ubuesque. Le jeune se voit balloté par une administration «boureaucratique», un
État corrupteur avec l'argent du pétrole (salaires faramineux des députés, 300
000DA/mois, pour sinécure), des passe-droits flagrants. Le décalage manifeste
pouvoir/société a consommé le divorce. Dans les mosquées, les prêches du
vendredi ne trouvent rien de plus religieux que d'accuser les jeunes qui
réclament (peut-être avec véhémence) leurs droits à une vie meilleure «chez
eux» et non ailleurs (l'Algérie est la maison de tous les Algériens) et leur
part des richesses nationales. Par contre, les mêmes imams omettent de rappeler
les dirigeants, tous niveaux confondus, centraux et locaux, à plus de conduite
morale et de rigueur éthique.
La souffrance,
engendrée par l'injustice (sociale), élime l'espoir et instaure un climat
d'animosité et de tension que notre pays risquerait de revivre une seconde fois
après celle d'octobre 1988, s'il n'y a pas, dans l'immédiat, un changement
radical d'hommes et de système politique pacifiquement à la hauteur des
espérances de la société civile et… particulièrement, la jeunesse. L'Algérie
n'a pas besoin de réformes, aussi courageuses soi-elles. Celles-ci sont faites
souvent à l'avantage des dirigeants qui ont réellement les leviers du pouvoir.
L'Histoire risquerait de se répéter dangereusement pour le pays. Ce n'est, pourtant,
pas difficile de faire triompher le Droit, la Justice et la Vérité dans
notre pays pour lequel plus de 8 millions de ses meilleurs fils et filles se
sont sacrifiés dans le Champ d'Honneur de 1830 à 1962 pour que vive tout le
peuple algérien et non seulement sa nomenklatura (MARSienne pour la plupart) au
pouvoir. Ce qui est une insulte à la mémoire de tous nos Martyrs, paix à leurs
âmes.
Tous les régimes
arabes sont en train de se rendre compte du bilan de leur la faillite
politique. Celle-ci fonctionne, aujourd'hui, avec un moral de vaincu. Au vu de
sa mauvaise gouvernance, le gouvernement ne semble plus avoir la maîtrise du
gouvernail parce que gouverner, c'est prévoir. Or pour prévoir, il faut avoir
la science et une conscience. Cependant, lorsqu'une politique est dépourvue de
science et surtout de conscience, elle ruine l'âme du pays et, par «voix» de
conséquence, condamne le peuple à une mort morale certaine qui ne diffère pas
trop d'une mort clinique.
Les systèmes
réussis sont ceux qui Å“uvrent à instaurer une politique ès qualité où règnent
en maîtres absolus Droit et Justice qui sont les deux jambes à même de garantir
une véritable «politique d'espérance» en encourageant la compétence
scientifique, en favorisant la concertation et le dialogue à l'instar des
sociétés avancées. Non, chez nous le dysfonctionnement ne se situe pas au
niveau de la chaîne distribution de l'huile et du sucre, mais dans le système
politique lui-même sclérosé par manque de politiciens talentueux. Ce sont
toujours les mêmes hommes qui perdurent éternellement dans les mêmes postes. Ce
qui entraine une véritable asphyxie sociopolitique.
Le pouvoir
s'enferme, par strabisme politique, dans sa «tour» d'ivoire et se déconnecte
totalement de la masse populaire. L'incompétence, le mensonge, la fuite en
avant, le pourrissement des situations (grèves) constituent l'ADN de sa
politique. Les dirigeants se contentent de regarder les problèmes au lieu et
place de les résoudre de manière rationnelle et définitive. Devant des
mouvements sociaux de cette envergure, maîtriser l'incendie ou même le
circonscrire au moyen de promesses creuses jamais tenues et discours éculés
n'est point la clé de voute. Il faut l'éteindre définitivement par des actes
concrets et positifs. On ne peut éteindre l'incendie du terrorisme et/ou des
mouvements sociaux que par une politique saine, sereine, sincère et
judicieusement concertée. L'élite intellectuelle doit s'impliquer dans la
gestion du pays. Elle doit être concertée comme dans les pays avancés. Pour ce
faire, une pareille politique doit avoir pour fondements une Justice équitable
qui s'applique pour tous, les Droits de l'Homme, le Respect du Citoyen, la Concertation, et
surtout «l'ouverture des canaux du dialogue,» une répartition équitable des
richesses nationales, des rémunérations selon les compétences et non selon les
postes. Dans ce domaine précis, la volonté politique est, non seulement
absente, mais totalement (ou définitivement ?!) inexistante. Il est à rappeler
que la victoire finale appartient toujours aux peuples. Le plus sage des Raïs
arabes, aujourd'hui, se doit de préparer ses baluchons et quitter le pouvoir en
évitant, à ses compatriotes, l'effusion de sang parce que sans aucune
légitimité populaire.
Chez nous, il
serait prudent de dissoudre le parlement algérien – qui ne représente que
lui-même et ses propres intérêts. De même, revoir et corriger la Constitution. Le
nombre de mandats présidentiels ne doit plus dépasser deux. Trêve de ces
candidats qui se succèdent éternellement à eux-mêmes. Il en va de même pour la
loi électorale. Il faut abolir cette méthode fallacieuse de «Tête de liste.» Il
serait, à notre avis, plus judicieux de procéder aux listes nominatives. Chaque
Parti doit garder sa propre liste. Les électeurs votent pour le Parti de leur
choix mais ont toute latitude de choisir, par eux-mêmes, le ou les candidats
qu'ils estiment méritants et, donc, dignes d'être élus. De ce fait, nos
élections cesseront d'être des parodies. Aussi, faut-il cesser les fraudes
massives habituelles. Alors, peut-être auront-elles (élections) un certain
parfum de sainteté ou, à tout le moins, l'odeur d'une … relative propreté.
*Docteur ès
Lettres
Université Chlef.
Notes :
1 Abou El Kacem
Echabi, poète tunisien mort à 25 ans.
2 Soura 42,
verset : 24
3 Soura 28 ;
verset : 37
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Posté Le : 25/08/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohammed GUETARNI
Source : www.lequotidien-oran.com